Le paludisme est l’une des maladies qui fait l’objet de beaucoup de consultations dans la province sanitaire de Bujumbura. Il est enregistré même des cas de paludisme grave dans différentes formations sanitaires. Pour une lutte efficace, les prestataires de soins en collaboration avec les administratifs à la base ainsi que les agents de santé communautaire organisent souvent des séances de sensibilisation auprès de la population pour qu’elle consulte le médecin ou les prestataires des soins de santé dès l’apparution des symptômes de ladite maladie.
Dans une interview avec la presse quotidienne, le médecin provincial de Bujumbura, Jean Paul Ndayishimiye reconnaït que différentes formations sanitaires enregistrent beaucoup de cas de paludisme lors des consultations quotidiennes. « Parmi ces cas, certains vont en consultation quand même à temps et reçoivent le traitement de première ligne gratuitement. Dans beaucoup de cas, ces patients guérissent complètement et vaquent encore à leurs activités quotidiennes », précise-t-il. Des cas de consultation tardives sont à déplorer et font l’objet de paludisme grave: « Quand ils voient des symptômes du paludisme, certains malades font d’abord recours aux chambres de prières ou aux féticheurs en prétextant que ce sont des esprits mauvais qui les menacent. Ils y passent un bon bout de temps. Entre temps, leur maladie continue de s’aggraver. Quand ils constatent qu’ils ne guérissent pas, ils reviennent dans les formations sanitaires. Il devient par conséquent difficile de traiter ces cas graves. Certains parmi ces cas peuvent guérir, d’autres non », fait -il savoir.
Multiplier les séances de sensibilisation
M. Ndayishimiye admet que le changement de comportement ne s’opère pas du jour au lendemain. Pour ce faire, les prestataires de soins en collaboration avec les administratifs à la base et les agents de santé communautaire organisent souvent des séances de sensibilisation. Ils rappellent à la population les symptômes du paludisme et l’invite par après de consulter le médecin ou les prestataires des soins de santé à temps chaque fois qu’elle remarque ces symptômes.
Notre source affirme que les agents de santé communautaire jouent un rôle incontournable dans la prévention du paludisme. Ils passent dans les ménages pour vérifier si toute la population utilise correctement les moustiquaires imprégnées d’incesticide.
M. Ndayishimiye interpelle toute la population de la province sanitaire de Bujumbura à s’atteler aux activités de lutte contre le paludisme afin de se prévenir contre les complications de ladite maladie.
Rose Mpekerimana