Dans l’après midi du 25 janvier 2023, deux membres du gouvernement à savoir, la ministre en charge de la communication, Léocadie Ndacayisaba et celle du commerce, Marie Chantal Nijimbere ont tenu une réunion, dans la province de Ruyigi, à l’intention de la population de ladite province. L’objectif était de recueillir leurs préoccupations afin de chercher des solutions pour bien asseoir une bonne gouvernance.
Au cours des échanges, dans le domaine des télécommunications, les problèmes soulevés sont liés au manque du signal radio pour les deux chaînes de la RTNB. Selon la population, la Radio nationale n’est pas captée dans certaines localités de cette province. L’autre défi soulevé est le problème des compagnies téléphoniques (Onamob et Lumitel) dont les réseaux mobiles sont indisponibles, même dans les centres urbains et que ce problème constitue un handicap pour le développement de ladite province.
D’autres préoccupations soulevées par la population sont liées à la pénurie des produits Brarudi et du ciment Buceco. Leurs prix deviennent un casse-tête. Ils ont évoqué les difficultés d’accès de la population aux marchés étrangers, l’insuffisance des devises, l’insuffisance de l’énergie électrique qui handicape certaines activités de développement.
Certains problèmes de couverture de réseau sont liés à l’emplacement du lieu
La ministre en charge de la communication a fait savoir que, le manque de signal des chaînes de radio de la RTNB (Radio Télévision nationale du Burundi est dû à l’incendie survenue à la 2e chaîne qui a ravagé le matériel. Mais elle a donné de l’espoir à la population que des solutions sont en train d’être cherchées pour le fonctionnement de ces chaînes. Quant à la non couverture de réseau, la ministre Ndacayisaba a indiqué que ce problème peut être liée à l’emplacement du lieu.
Selon la ministre Ndacayisaba, les problèmes de connexion des réseaux téléphoniques et internet dépendent de plusieurs facteurs notamment l’électricité, le carburant.
S’agissant des transferts monétaires, la ministre Léocadie Ndacayisaba a appelé à la population à faire preuve de plus de vigilance pour lutter contre les anarques observées dans le secteur de transferts monétaires (lumicash, ecocash etc.).
Les administratifs interpellés à punir les spéculateurs
Quant à la spéculation sur les prix des produits Brarudi et du ciment Buceco, la ministre du commerce Marie Chantal Nijimbere, a précisé que les commerçants détenteurs des dépôts méga ne devraient pas vendre les produits Brarudi en tant que détaillants. « Cela conduit à la création de la pénurie de ces produits ». La ministre Nijimbere a interpellé les administratifs de protéger la population en assurant le respect des prix de ces produits. Pour ceux qui ne respectent pas les prix tels qu’ils sont fixés par le gouvernement, Mme Nijimbere a recommandé à l’administration provinciale de les punir sans complaisance. La ministre Nijimbere a menacé de rayer de la liste les commerçants qui ne respectent pas les prix.
Les grands grossistes encouragés à importer des produits alimentaires surtout les céréales
La ministre du commerce a encouragé les grands grossistes à l’importation de grandes quantités des produits alimentaires notamment les céréales. L’objectif est de faire face au problème d’insuffisance alimentaire.
S’exprimant sur la question d’insuffisances des devises la ministre Nijimbere a précisé que si les Burundais ne font aucune exportation, il n’y aura pas de devises. Et sans ces dernières, les spéculations sur des prix resteront le tapis. « Les Burundais doivent augmenter les exportations afin d’augmenter les devises qui vont nous aider à importer facilement les produits dont nous avons besoin ». Plus il y a le manque de devises plus les produits importés se vendent à des prix exorbitants », a-t-elle indiqué.
La population interpellée à s’atteler au travail pour augmenter la production
Les deux ministres ont conclu en demandant à la population de garder jalousement la paix et la sécurité, et de s’atteler aux travaux de développement afin d’augmenter la production. Elles ont conseillé à la population à ne pas vendre leur production aux pays voisins mais de la garder afin de se nourrir ou de la vendre dans notre pays.
Eliane Nduwimana