Au 15e jour de la caravane Inkebuzo, le président de la République a participé, le jeudi 25 juillet 2024, au camp de travail organisé à l’intention des élèves en vacances. Il s’agissait des travaux de protection du sol qui consistaient à tracer les courbes antiérosives sur la colline Kibogoye, en commune Kayokwe dans la province de Mwaro. Outre l’inauguration de l’hôpital communal de Bisoro, le chef de l’Etat a visité certains projets des jeunes financés par le Programme d’autonomisation et d’emploi des jeunes (Paeej).
S’adressant à la population après les travaux, le chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye a fait savoir qu’après avoir parcouru plusieurs provinces, le constat est qu’un pas très important a été franchi comparativement à la situation de 2005. La bouche a à manger et la poche a de l’argent.
La preuve est que personne ne souffre de malnutrition, les gens se portent bien, c’est qu’ils mangent à satiété. Ils sont propres, portent des souliers, et leurs préoccupations majeures concernent le manque des produits Brarudi. Actuellement, c’est le manque de carburant. Tout cela est la preuve que ces gens ont de l’argent pour acheter ces produits car, aucun d’entre ces produits ne s’offre gratuitement. Selon le président Ndayishimiye, ces besoins ne devraient pas faire l’objet de lamentations, un comportement contraire à la volonté de Dieu, car c’est un signe de manque de reconnaissance de tout ce que Dieu nous a fait. Lui qui nous a tout donné. Et de préciser qu’au Burundi, nous avons tout, ce qui nous manque, ce sont les industries pour transformer le capital déjà disponible. Il se félicite des réalisations des jeunes appuyés par le Paeej.
C’est ainsi que, selon le chef de l’Etat, en cherchant à travailler avec les jeunes, il cherche à créer une nouvelle génération non encore intoxiquée par les vieilles habitudes qui, visiblement, ont été les vrais obstacles au développement du pays. En effet, les adultes ont hérité une situation de dépendance car, ils ont été mal formés. Ils ont appris à consommer l’argent sans apprendre comment et où trouver cet argent, ce qui les a longtemps maintenus dans la dépendance des salaires. Et de rappeler que « si l’on n’a pas produit pour vendre, on ne pourra pas être riche ».
Il s’est dit satisfait que les Burundais se sont finalement ressaisis et ont décidé d’en découdre avec le virus de la division et de la discrimination semé par Satan qui ne voulait pas voir les Burundais savourer les fruits du pays de lait et du miel offert par Dieu.
C’est ainsi que, depuis que les Burundais ont accordé la première place à Dieu, celui-ci nous a accordé la paix et béni les œuvres de nos mains.
Un appel vibrant a été lancé à tout Burundais à profiter de cette paix pour travailler assidûment pour atteindre tous ensemble la vision 2040. Selon le chef de l’Etat, à voir le rythme d’évolution des jeunes actuellement, il ne doute pas que le Burundi peut atteindre son émergence même dans deux ans si les Burundais s’exercent à travailler tout en réduisant leur temps de repos. Ils se reposent plus qu’ils ne travaillent, surtout dans les services publics. Il a invité les fonctionnaires à rentabiliser les heures après le service, en pratiquant l’agriculture ou l’élevage pour éviter de toujours dépendre du budget de l’Etat car, un fonctionnaire ne peut en aucun cas s’enrichir s’il ne détourne pas les biens publics.
Ce qui fait la fierté du président Ndayishimiye, c’est que même les fonctionnaires commencent à investir dans les activités agropastorales.
Les jeunes doivent ainsi se mettre à tester leurs chances dès le bas âge en élevant soit un lapin soit un poussin, car, petit à petit, l’oiseau fait son nid. L’essentiel est d’éviter de se lamenter de ce qui manque car, sur terre, des besoins y en aura toujours juste pour éprouver notre reconnaissance à Dieu.
Parlant de l’importance des travaux de protection du sol, M. Ndayishimiye a fait savoir que les courbes antiérosives servent à retenir l’eau et à maintenir la fertilité du sol. L’objectif final est qu’après les courbes antiérosives, ça sera le tour des terrassements qui permettront une agriculture mécanisée.
Les médecins appelés à se ressaisir
Le président de la République a visité une boulangerie sur la colline Saswe en commune Kayokwe, appartenant à Clovis Munezero. L’ami des jeunes l’a félicité pour les progrès réalisés avec l’appui du Paeej, ce qui lui a permis de donner de l’emploi à une trentaine de personnes.
Le président de la République a enfin procédé à l’inauguration de l’hôpital communal de Bisoro, en province de Mwaro. Répondant à la préoccupation du gouverneur de Mwaro concernant le manque de médecin à cette structure de soin, le président a regretté amèrement le départ des médecins à l’étranger à la recherche d’une prétendue vie meilleure au lieu de servir leur patrie qui les a formés, nourris et soignés. C’est un acte anti patriotique, a-t-il dit. Il a de ce fait appelé les médecins qui tournent le dos à leur patrie à se ressaisir et faire preuve de patriotisme.
Jean Etienne Ndayizigiye