
Tite Sinzo: "Au niveau de toutes les écoles appuyées par le programme, on observe la rétention et le suivi régulier des cours par les enfants"
Financé par le programme alimentaire mondial (Pam), le programme d’alimentation scolaire à un impact positif sur la rétention des élèves à l’école ainsi que l’augmentation du taux de réussite dans les écoles le point focal de la cantine scolaire au sein de la DPE Gitega Tite Sinzo Gitega affirme que l’extension dudit programme au niveau de tous les établissements scolaires du pays s’avère nécessaire.
Dans la province de Gitega, le programme d’alimentation scolaire couvre huit communes sur les douze que compte la province, avec précisément deux cent et sept établissements scolaires bénéficiaires, a fait savoir Titre Sinzo, le directeur provincial de l’enseignement dans un entretien accordé à la rédaction du journal Le Renouveau du Burundi, lors de sa descente à l’école fondamentale Bugendana I et II, le mercredi 26 octobre 2022.
S’agissant des avantages de ce programme vis-à-vis des écoles bénéficiaires, M. Sinzo a indiqué qu’en tenant compte de la situation d’avant, les avantages sont multiples. Il a affirmé que grâce à ce programme, les élèves cohabitent pacifiquement plus qu’auparavant. « Actuellement, au niveau de toutes les écoles appuyées par ce programme, on observe la rétention et le suivi régulier des cours par les élèves. Il y a également l’augmentation du taux de réussite ainsi que la réduction des abandons, car ces derniers étaient principalement liés au manque de nourriture pour les élèves dans leurs familles respectives », a ajouté M. Sinzo.
Il a informé que le programme d’alimentation scolaire a eu un impact positif sur l’économie des ménages, car les familles vont préparer seulement les repas du soir. Ce qui réduit les dépenses familiales.
La rupture de stock parmi les défis enregistrés
Revenant sur les grands défis rencontrés au niveau de la province de Gitega, M. Sinzo a signalé les défis liés au manque de réfectoires, ainsi que celui lié à la rupture de stock parce qu’il y ‘a des fois où les élèves passent une ou deux semaines sans restauration à l’école.
« Dans certaines écoles de la commune Bugendana il y a un effectif très élevé des élèves parce que certains des communes frontalières de la province de Karusi migrent souvent ici pour bénéficiér du programme des cantines scolaires », a-t-il mentionné.
Etendre le programme dans tout le pays
M. Sinzo a profité de cette occasion pour remercier la Première dame du Burundi, qui est en même temps marraine du programme des cantines scolaires au Burundi, pour les efforts fournis afin que les enfants burundais puissent étudier facilement dans le but d’améliorer le rendement scolaire.
Pour faire face à cet effectif élevé des élèves causés par ceux qui viennent des autres communes, il a demandé à l’épouse du chef de l’État burundais de faire le tout possible pour que ce programme couvre tout le territoire national.
On enregistrait 60 à 70 cas d’abandons par an
Quant à Joseph Misigaro, directeur de l’Ecofo Bugendana I, il a souligné que le programme des cantines, sur cet établissement, a commencé en 2017. Avant que le programme ne débute, M. Misigaro a dit que chaque année, les abandons scolaires s’élevaient entre 60 et 70 élèves. Et la principale cause de ces abandons était la vulnérabilité de leurs familles d’origine.
Pour ces quatre dernières années consécutives, avec la mise en place du programme d’alimentation scolaire, il a précisé que les abandons sont significativement réduits jusqu’à six ou sept par an. « Nous sommes également satisfaits du taux de réussite de nos élèves car ils étudient dans de bonnes conditions. Ce qui favorise la bonne assimilation des matières en classe », a affirmé M. Misigaro.
Ceux qui ont abandonné veulent actuellement revenir à l’école
Comparant la période d’avant et pendant le programme des cantines scolaires, Joyeux Obed Bizimana, un élève de la 5e fondamentale à l’Ecofo Bugendana Il témoigne. Avant, beaucoup d’élèves abandonnaient l’école suite au manque de nourriture suffisante. On ne peut pas suivre les cours alors que tu sais que dès que tu rentreras à la maison tu n’auras pas de quoi mettre sous la dent. Mais, actuellement, il affirme que ce programme est venu comme une solution à pas mal d’enfants parce que même ceux qui ont abandonné l’école veulent revenir.
M. Bizimana a remercié vivement le gouvernement qui a opté pour ce meilleur programme dans le but de venir en aide aux enfants ressortissants des familles démunies.
Avit Ndayiragije