Le chef de l’Etat Evariste Ndayishimiye a rehaussé de sa présence les cérémonies marquant le 33e anniversaire de la charte de l’Unité nationale à Gitega, le 5 février 2024. Il appelle les Burundais à en découdre avec l’esprit de vengeance et de haine globalisante pour avoir une unité réelle source du développement et fondement de l’atteinte du Burundi, pays émergeant en 2040 et pays développé en 2060.Cet anniversaire a été célébrée sous le thème : « Développons le pays dans l’unité ».
Ces cérémonies ont été débutées par le dépôt des gerbes de fleurs au monument de l’Unité situé dans le quartier Musinzira de la ville de Gitega, capitale politique du Burundi. Le Vice-président de la République Prosper Bazombanza, l’ancien président de la République Sylvestre Ntibantunganya, certains ambassadeurs et représentants des organisations internationales et corps consulaires et d’autres hauts cadres de l’Etat étaient aux côtés du chef de l’Etat.
Le représentant du corps diplomatique et consulaire accrédité au Burundi a également déposé les gerbes de fleurs en signe de solidarité avec les Burundais.
Les cérémonies se sont ensuite poursuivies au stade Ingoma de Gitega où s’étaient rencontrés les cadres et hauts cadres natifs de la nouvelle province de Gitega à savoir, ceux des actuelles provinces de Muramvya, Mwaro, Gitega et Karusi, ainsi que les citadins de Gitega.
Le président de la République Evariste Ndayishimiye a, dans son discours fait appel aux Burundais à renforcer l’unité réelle et manifeste entre différentes ethnies et tendances religieuses. Et de surcroît continuer sur cette lancée afin de garantir un avenir meilleur aux générations futures. Nos ancêtres vivaient cette unité avant que le colonisateur ne vienne semer la haine et la division ethniques pour assouvir ses intérêts au détriment des Burundais.
Le président Ndayishimiye a laissé entendre que la bonne cohabitation entre différentes ethnies a été la source et le fondement de la vision nationale de faire du Burundi, un pays émergeant en 2040 et un pays développé en 2060. Et pour y arriver, M. Ndayishimiye appelle les Burundais à avoir confiance en leurs dirigeants qui, à leur tour sont appelés à éviter la discrimination ethnique, religieuse et régionale dans le partage des biens de la nation mère qu’est le Burundi.
La perturbation de l’Unité nationale émane de l’extérieur
Le président Ndayishimiye rappelle que le fondement de l’Unité nationale c’est que chaque citoyen doit sentir le Burundi comme notre mère-partie. Et d’appeler tout le monde à la vigilance car, ce qui viendra perturber l’unité qu’ont les Burundais est un facteur externe.
Mais pour barrer la route aux esprits malveillants, les Burundais, ensembles dans leur diversité ethnique doivent cesser l’esprit globalisant et un sentiment de haine et vengeance envers l’autre ethnie. Le renforcement de l’unité nationale consistera aussi à la bonne gouvernance démocratique fondée sur une justice équitable pour tous.
La Charte de l’unité nationale qui fut adoptée par voie référendaire le 5février 1992, avait été initiée en peu plus de deux ans avant, à la suite des événements malheureux sur base ethnique que le pays a eu à affronter dans l’histoire. L’élément déclencheur aurait été les événements de Ntega et Marangara respectivement des provinces de Kirundo et Ngozi en 1988.
Amédée Habimana