Les effets du changement climatique qui s’observent ici et là n’ont pas épargné la province de Cibitoke. Suite à une forte pluviométrie, les maisons ont été endommagées et la récolte du haricot ne sera pas bonne. Dans son interview, Béatrice Nyabenda, directrice du Bureau provincial de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage (BPAE) en province de Cibitoke, fait savoir que, durant cette saison culturale A, la pluie a été abondante. La population attend une bonne récolte du maïs, mais celle du haricot ne sera pas bonne à cause de la forte pluviométrie. Après la présentation de la note des prévisions météorologiques présentée par l’Institut géographique du Burundi (Igebu), l’administration a approché la population pour une sensibilisation à la culture des plantes qui résistent à une forte pluviométrie.
Mme Nyabenda indique que la province de Cibitoke est caractérisée par trois régions naturelles à savoir une partie de l’Imbo, une partie des Mirwa et une autre de Mugamba. Dans la partie de Mugamba, il pleut beaucoup, et les haricots sont souvent endommagés par une forte pluviométrie. Les moniteurs agricoles sont souvent près de la communauté pour montrer comment elle peut faire un suivi de leurs champs afin qu’ils ne soient pas beaucoup endommagés.
Mme Nyabenda fait savoir également que la qualité du sol en province de Cibitoke est molle. Quand il pleut beaucoup, on observe des glissements de terrains qui emportent des champs et c’est une grande perte pour la population. Durant ces derniers jours, il y a eu une pluie abondante mélangée à des vents violents. Des maisons ont été détruites et quelques personnes sont mortes.
La population est sensibilisée aux techniques de protection de l’environnement surtout que le sol est mou. Il faut y planter des bambous et des herbes fixatrices du sol afin d’éviter des éboulements. Dans les communes où il y a des fortes pentes comme Mabayi et Bukinanyana la population est sensibilisée au traçage des courbes de niveau, des haies antiérosives afin de protéger le sol contre l’érosion.
Lucie Ngoyagoye