Le regroupement dans des coopératives constitue une meilleure stratégie de conjuguer les efforts pour augmenter la production nationale. C’est dans ce cadre que les coopératives des femmes et des jeunes de la province de Cibitoke ont adopté une stratégie de former l’union des coopératives des femmes et des jeunes (UCOFJE), une coalition leur permettant de conjuguer davantage leurs efforts, en vue d’augmenter la production agro-pastorale. Comme l’a indiqué Jean Paul Ndayishimiye, président de cette coalition, les fruits de cette stratégie sont actuellement appréciables. C’était lors d’un entretien qu’il a accordé à la presse quotidienne Le Renouveau, le jeudi 26 octobre 2023.
M. Ndayishimiye fait savoir que l’atteinte de la vision d’émergence et de développement du Burundi, nécessite des efforts combinés car l’union fait la force. En vue d’accélérer l’atteinte de cette vision, il justifie que les coopératives des femmes et des jeunes de la province de Cibitoke ont jugé bon de se regrouper dans une coalition, ce qui leur a permis de se doter d’un cadre efficace de contrôle. Cette union a d’abord commencé par les tâches qu’elle a jugées préliminaires pour mieux démarrer tout projet. Il s’agit selon lui, d’apprendre aux membre de la coalition, les techniques de conception et de réalisation d’un projet. En effet, M. Ndayishimiye justifie qu’après sa mise en place, cette coalition a constaté que la majorité de ces femmes et jeunes ne pouvaient pas avoir accès aux crédits bancaires, à cause d’une mauvaise conception de leurs projets. L’insuffisance de connaissances en matière de conception et de réalisations des projets les poussaient également à ne pas être compétitifs lors des concours organisés par le programme d’autonomisation économique et d’emplois des jeunes (Paeej). Actuellement, se réjouit-il, les résultats issus de ces stratégies sont satisfaisants. Il affirme que les vingt coopératives qui ont pu adhérer dans cette coalition réussissent dans des compétitions organisées par le Paeej et reçoivent les crédits dans les différentes banques, ce qui accélère l’augmentation de leur production.
Quelques défis persistent
M. Ndayishimiye laisse entendre que le souhait le plus ardent de cette coalition est de contribuer efficacement dans l’augmentation de la production nationale. A cet effet, précise-t-il, cette coalition de coopératives de la province de Cibitoke projette la création de 6 000 emplois jusqu’en 2040, via le secteur agro-pastoral. Toutefois, déplore-t-il, cette coalition fait encore face au problème d’accès à une haute technologie agro-pastorale, ce qui pourra freiner l’accélération de l’atteinte de la vision d’un Burundi émergent en 2040 et développé en 2060. Il invite l’Etat et les autres acteurs du secteur agro-pastoral à organiser des formations en rapport avec les hautes techniques agro-pastorales, en vue, encourager de la détermination des membres de la coalition.
Tharcisse Sibonkomezi