Sous le thème « Les solutions transformatrices pour le développement inclusif, le rôle de l’innovation pour alimenter un monde accessible et équitable » et sous l’égide du président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye, le Burundi a procédé, le lundi 10 avril 2023, à la célébration de la Journée internationale dédiée aux personnes vivant avec handicap, édition 2023. Dans cette même perspective, le chef de l’Etat a procédé à l’inauguration de la fondation Uwiragiye, un centre de prise en charge des enfants aveugles.
Dans son discours, le président Evariste Ndayishimiye a d’abord remercié la fondation Uwiragiye et d’autres communautés de prise en charge des personnes vivant avec handicap. Pour lui, cette initiative est d’une grande importance et mérite le soutien. Soutenir les personnes vivant avec handicap, c’est favoriser le développement du pays. Il a appelé tout un chacun à contribuer afin de favoriser le développement des personnes vivant avec handicap.
« La différence de notre état de santé peut être le pilier pour le développement. Dieu a créé des personnes vivant avec handicap pour que ceux qui sont en bonne santé collaborent avec eux dans les activités visant le développement. Les personnes vivant avec handicap sont aussi le trésor. Leur contribution est d’une grande importance», a souligné le président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye.
Travailler en étroite collaboration pour favoriser le développement
Pour le chef d’État, en suivant le thème de cette année, le pays peut réussir à un développement durable. Il a appelé les personnes vivant avec handicap à se regrouper dans des coopératives et à travailler en étroite collaboration avec les autres.
Le président de la République a saisi cette occasion pour blâmer ceux qui utilisent les personnes vivant avec handicap dans la mendicité. Pour lui, c’est un crime comme tant d’autres. Il a indiqué que le gouvernement va mettre en place des lois qui régissent ces personnes afin de bannir cet acte ignoble. Aux représentants des personnes vivant avec handicap, le chef de l’État leur a demandé d’élaborer les plans de leurs projets et le matériel nécessaire afin de plaider pour le financement.
De nombreuses activités ont été faites
Pour Imelde Sabushimike, ministre ayant la solidarité dans ses attributions solidarité, le gouvernement burundais, à travers ce ministère, a initié de nombreuses initiatives en faveur des personnes vivant avec handicap. Pour elle, depuis l’an 2010, les fonds dédiés à eux ont augmenté. En outre, plus de 700 maisons ont été construites pour les personnes vivant avec un handicap à faibles moyens ; des tôles ont été aussi distribuées. De plus, renchérit-elle, du matériel et des capitaux pour le démarrage des activités ont été accordés aux personnes vivant avec handicap.
Pour Mme Sabushimike, des soins de santé pour les personnes vivant avec handicap les plus vulnérables sont offerts. Des centres pour accueillir ces personnes ont été mis en place. Pour la protection sociale, elle a indiqué que le fonds pour la collecte des moyens nécessaires a été créé. Plus important encore, l’éducation inclusive a favorisé la scolarisation des personnes vivant avec handicap.
Quant à Cassien Bizabigomba, représentant de la coalition des personnes vivant avec handicap, il a souligné les efforts du gouvernement pour les appuyer. Il a remercié le ministère de la solidarité pour ses initiatives d’octroi des moyens de déplacement, des prothèses et des orthèses. En plus de ces réalisations, il a été demandé au gouvernement de mettre en œuvre des textes d’application pour la protection des personnes vivant avec handicap et l’élaboration des lois qui autorisent l’octroi des biens aux personnes vivant avec handicap. Pour la protection sociale, il a ensuite demandé au gouvernement de soutenir suffisamment les personnes et les communautés qui prennent en charge ces personnes, de supprimer les taxes pour l’importation du matériel destiné à leur servir,
De la part de Sylvie Uwiragiye, représentante légale de la fondation Uwiragiye qui prend en charge les enfants aveugles, elle a indiqué que contribuer à aider les personnes vivant avec handicap embellit l’image du pays. Dans ses activités, elle a indiqué qu’elle rencontre des problèmes comme les difficultés dans la recherche de ces enfants, le retard dans l’adaptation au langage et à l’écriture. Elle a demandé au gouvernement d’apporter son appui pour la construction de l’hôpital où ces enfants bénéficieront des soins de santé.
Clovis Dusabé