Le président de la république, Evariste Ndayishimiye continue sa campagne de mobilisation dans les différentes nouvelles provinces du pays. Le jeudi 19 septembre, il rencontre les hauts cadres et cadres nommés par décret, les parlementaires, les responsables des parties politiques et autres autorités natives de la nouvelle province de Buhumuza constituée par les provinces actuelles de Ruyigi, Cankuzo et Muyinga.
Au cours de cette séance de moralisation,le chef de l’Etat a indiqué que ces rencontres sont une occasion, pour les autorités issues des nouvelles provinces de s’habituer à avoir une même vision du développement de leur nouvelles entités afin de conduire le Burundi vers la vision d’un pays émergent en 2040 et développé en 2060. Cela ne sera possible que si chacun, en ce qui le concerne, se caractérise par une discipline et un suivi rigoureux des détails. Le respect de la hiérarchie et les normes sociales,un principe sacro-saint qui a guidé d’autres pays avancés dans le développement. Le président de la république, Evariste Ndayishimiye, fait savoir qu’une autorité doit incarner l’unité de ses dirigés tout en écartant la distance entre lui et ces derniers. La discipline doit être son maître-mot. Une autorité digne doit promouvoir au sein de ses dirigés un même langage et une vision commune d’un Burundi, pays émergent en 2040 et pays développé en 2060. Le bien-être de la population doit primer sur les intérêts individualistes. M. Ndayishimiye s’est par ailleurs, indigné contre la Société sucrière du Moso (Sosumo) qui se comporte apparemment comme un commerçant. Il a laissé entendre qu’il est inconcevable de voir le sucre produit au Burundi coûter 400 000FBu le sac de 50kg alors que la même quantité du sucre importé de l’Ouganda est à 243 000FBu. C’est qu’au lieu de se soucier de l’intérêt de la population, la Sosumo se comporte en commissionnaire,a-t-il dit.
Partager équitablement les richesses nationales
Depuis longtemps, a fait remarquer le chef de l’Etat, la richesse nationale est mal répartie. Pour arriver à partager la richesse nationale de façon équitable, a-t-il dit, il a fallu que le gouvernement pense au nouveau découpage administratif du Burundi pour permettre une décentralisation effective capable de rendre forte les provinces. Les nouvelles provinces doivent être fortement administrées avec tous les services. Chaque ministère aura une représentation provinciale. Le gouvernement central s’occupera de la conception et planification et le suivi-évaluation. Au moment où, les services déconcentrés seront chargés de l’exécution. D’où le budget de l’État sera concentré dans les provinces et non à Bujumbura, une application achevée du budget programme. Ce qui permettra de rendre fortes ces dernières, qui, à leur tour développeront la population par spécification. Les dirigeants, qu’ils soient élus ou nommés devront, avec la nouvelle configuration administrative, planifier en fonction des besoins locaux. Dans le but de promouvoir le patriotisme, les autorités à tous les niveaux sont appelées à conscientiser la jeunesse à l’éducation civique tout en la préparant au service civique obligatoire.
Amédée Habimana