Le plan national de développement (PND 2018-2027) au niveau du ministère en charge de la solidarité nationale est en train d’être mis en œuvre dans le domaine de la protection sociale. Beaucoup de chantiers sont en cours et ils avancent sans beaucoup de difficultés.
Dans un entretien avec Félix Ngendabanyikwa, secrétaire permanent au ministère en charge de la solidarité nationale, il a fait savoir que beaucoup de chantiers ont été réalisés dans le domaine de la protection sociale. En premier lieu, il y a le Code de protection sociale qui a été promulguée en 2018. Cela pousse également les institutions comme l’Institut national de la sécurité sociale, l’Office national de pension et risques professionnels et la Mutuelle de la fonction publique à pouvoir réadapter les textes qui régissent ces institutions pour que ces textes puissent s’accommoder au contenu du nouveau code de protection sociale.
Toujours dans ce domaine, M. Ngendabanyikwa a indiqué qu’il y a une étude actuarielle qui a été menée au niveau de l’INSS et de l’ONPR. Au niveau de l’INSS l’étude est terminée. Les recommandations qui ont été formulées sont en train d’être appliquées. Au niveau de l’INSS toujours et de la Mutuelle de la fonction publique, on a déjà commencé la couverture sociale du secteur informel pour que ce dernier puisse commencer à effectuer des réserves de pension au niveau de l’INSS pour qu’à la fin de leur âge d’activités, les concernés puissent bénéficier de la pension comme les autres. On parle aussi de l’informatisation des services de la mutuelle qui a commencé depuis l’année 2019 et qui va bientôt aboutir avec la production des cartes biométriques qui vont aussi aider dans la manière de rendre les services aux différents bénéficiaires des services de la mutuelle mais également elle va aider à pouvoir lutter contre la fraude qui est remarquée dans les services rendus par cette dernière.
Un projet de remembrement du quartier INSS en cours
M. Ngendabanyikwa a fait savoir qu’au sein de l’INSS, il y a un projet de remembrement du quartier INSS qui pourra être reconstruit d’une manière professionnelle, moderne pour que ce quartier puisse avoir des logements sociaux. Il y a également l’assistance médicale en faveur des populations vulnérables qui sont assistées depuis la période d’avant la PND. Le travail continu avec des chiffres qui sont un peu exorbitants parce que le Burundi a connu pas mal de difficultés mais aussi connait des aléas climatiques. Parmi les victimes de ces aléas, il y a celles qui tombent malades et ces gens démunis sont assistés par le ministère en charge de la solidarité nationale. A côté de cela, le ministère assiste en vivres et non vivres les familles victimes des catastrophes naturelles.
Les gens parviennent à organiser leurs vies de façon pérenne
M. Ngendabanyikwa a également fait savoir qu’il y a un projet qui a été développé au courant de ces cinq dernières années sur le transfert monétaire via le financement de la Banque mondiale qui est destiné aux ménages les plus démunis au niveau de la communauté. Ce projet est également appelé « Merankabandi » dans quatre provinces du pays à savoir Ruyigi, Gitega, Karusi et Kirundo. On observe un changement de comportement chez les ménages bénéficiaires de ce projet. Ils ont changé leur style de vie. A côté de ce transfert monétaire, il y a des activités génératrices de revenus qui sont développées et les bénéficiaires parviennent à organiser leurs vies de façon pérenne.
Durant cette période, le ministère a également travaillé sur le retrait et la réinsertion socio-économique des enfants en situation de rue. Le travail a coûté beaucoup d’énergies en collaboration avec le ministère en charge de la sécurité publique mais il y a encore des défis à relever parce qu’on observe encore des enfants au niveau de la rue. Raison pour laquelle on est en train de voir ce qu’on peut envisager pour que ces enfants puissent effectivement être encadrés pour pouvoir regagner l’école. On doit collaborer avec l’administration locale et les ménages dans lesquels ces enfants proviennent pour que ces ménages puissent accompagner et encadrer leurs enfants.
Les personnes vivant avec handicap sont également assistées
M. Ngendabanyikwa a également indiqué que toujours dans le domaine de la protection sociale, il y a le groupe des personnes handicapées qui sont également assistées et formées pour les différentes activités génératrices de revenus où le ministère essaie de les accompagner, au niveau technique et financière avec l’octroi des objets et des moyens pour pouvoir organiser leurs associations afin de pouvoir s’organiser de façon générale pour leur survie au niveau communautaire.
Toujours dans ce domaine, différentes mesures ont été prises au niveau du texte qui réglemente la vie socio-économique des handicapées à travers les constructions que les gens font normalement de manière à ce que les gens puissent avoir des escaliers pour handicapés au niveau des constructions. C’est au niveau légal qu’on essaie d’organiser cela pour que les gens qui se déplacent avec des chaises roulantes puissent accéder au niveau des bureaux administratifs. A côté de cela, il y a le groupe des personnes âgées qui sont assistées en soins de santé. C’est un cas spécial pour les personnes âgées qui ont été accompagnées également au niveau national. On n’a pas encore procédé à couverture nationale, on est à la phase pilote avec six mille ménages qui sont accompagnés en terme de soins. Après cette phase pilote, on devrait absolument transmettre le rapport au niveau du gouvernement pour analyse de la faisabilité sur l’accompagnement des personnes âgées au niveau national d’autant plus que cela demande beaucoup de moyens.
Mise en place du registre social unique
M. Ngendabanyikwa a également parlé de la mise en place du registre social unique. Ce dernier est comme un recensement général identifiant les différentes couches de vie de personnes. Avec cette catégorisation de différentes couches de personnes, on voit le topo des personnes à assister, qui sont les personnes vulnérables sorties ou qui entrent dans la vulnérabilité. Ce registre va permettre au niveau du pays de pouvoir mener des programmes clairs parce qu’on aura des chiffres des différentes catégories de personnes qui pourront être assistées de façon générale. A côté de ce registre social unique, il y a également ce qu’on appelle la couverture de la santé universelle à travers différents programmes de santé communautaire, à travers différents groupements, les mutuelles de santé communautaires qui sont organisés pour que les gens puissent avoir une manière normalement de se faire soigner. La logique est qu’au niveau de notre pays on voudrait qu’il n’y ait pas quelqu’un sur le territoire national sans les moyens de se faire soigner en faisant la combinaison des différents revenus ou en mettant les gens dans les groupements associatifs. On pourrait avoir des sections mutualistes qui peuvent aider les gens à se faire soigner de façon communautaire.
M. Ngendabanyikwa a également parlé d’un autre groupe d’enfants orphelins qui est assisté de façon sociale. Au niveau national, on dispose de centres résidentiels, d’orphelinats qui sont aussi pris en charge par le gouvernement mais aussi avec un accompagnement du secteur privé. Mais au niveau de ces cinq dernières années, on a observé la naissance de beaucoup de triplets. Là aussi on a un petit programme qui accompagne les familles qui ont mis au monde des triplets. Quand il y a trois ou quatre enfants qui naissent dans un ménage, la famille devient incapable de les supporter. C’est à ce moment que l’Etat vient en aide à ces familles pour pouvoir garder ces enfants en bonne santé. Ces familles sont accompagnées pendant toute l’année.
Le domaine de l’enfance a beaucoup de difficultés
M. Ngendabanyikwa a également parlé de l’actualisation et la mise en place des stratégies en matière de la protection de l’enfance. Le domaine de l’enfance a beaucoup de difficultés. Il y a les enfants de la rue, ceux qui ne vont pas à l’école, etc. On est en train d’actualiser la politique, la stratégie dans le domaine de l’enfance pour qu’on puisse avoir une politique adaptée à l’enfance mais également des stratégies par rapport à la protection de l’enfant. L’Etat a également créé un fond d’appui à la protection sociale pour pouvoir aider à couvrir les différents besoins qui s’annoncent dans le secteur mais aussi appuyer les différents programmes de la protection sociale qui naissent d’un moment à l’autre de façon générale. Le ministère a également travaillé sur le domaine de la réintégration et la réinstallation socioéconomique durable des sinistrés. Ils ont bénéficié de l’assistance en vivres et non vivres mais qui parfois manquent l’aspect de logement, ce sont par exemple les victimes des catastrophes. On essaie de les assister de façon durable en leur construisant des maisons. On essaie de faire une sécurisation foncière de ces maisons ou parcelles octroyées via les différentes lettres de sécurisation. C’est une lettre qui permet à la personne de pouvoir détenir la maison et pouvoir avoir un document officiel qui justifie sa présence dans la maison. C’est un document comme celui que les autres bénéficiaires des parcelles détiennent
Lucie Ngoyagoye