La vision à travers le programme d’alimentation scolaire, c’est de s’assurer que tous les enfants du pays étudient dans de bonnes conditions de santé à base de la production locale pour que la faim ne soit plus une barrière à l’éducation.
Le programme d’alimentation scolaire au Burundi est opérationnel dans 7 provinces du pays dont Cibitoke, Bubanza et Gitega. Toutefois, tous les effectifs de chaque province ne sont pas couverts même dans ces provinces d’activité suite au manque de moyens financiers. «Au niveau des effectifs, nous appuyons chaque jour, plus de 550 000 enfants qui représentent envirron 23% par rapport à notre cible. celle-ci est fixé à 2 400 000 enfants à nourrir», précise Liboire Bigirimana, directeur national des cantines scolaires au Burundi. C’était lors d’un atelier tenu le 24 Août 2021 .
Le secteur privé joue également un rôle important
L’un des objectifs du programme est de créer un lien entre l’alimentation scolaire et la production locale. Au niveau locale, 3 800 T de vivres ont été achétées tandis que 7 800 T de vivres ont été importées. Le gouvernement du Burundi contribue à hauteur de 2.5 millions de dollars américains. Les autres acteurs qui interviennent dans la mise en place du programme sont le Pam, l’Unicef et la Banque mondiale ainsi que d’autres partenaires financiers et techniques. L’orateur souligne que les communautés locales contribuent de façon pointue. « Nous avons des parents qui se mobilisent pour préparer ou distribuer les repas à l’école. Nous avons aussi des contributions en nature sous forme de légumes, de bois de chauffe ou de l’eau de la part des communautés», dit Liboire Bigirimana. Les coopératives et les associations de production servent d’acteurs principaux par rapport aux approvisionnements locaux. le secteur privé joue également un rôle important notamment dans la disponibilisation du lait.
Le paquet d’intervention
Au niveau de l’éducation, l’idée de la cantine scolaire est de penser à l’amélioration des indicateurs scolaires. Il s’agit du taux d’abandon, la réussite et l’achevement. Le directeur national des Cantines scolaires a indiqué que, les études qui ont été faites montrent que la cantine scolaire est parmi les éléments qui catalisent la réduction des abandons, la concentration des enfants dans les cours et la réussite scolaire. Au niveau de la santé, on se rassure qu’il est distribué aux enfants des repas diversifiés, équilibrés et fortifiés. Des clubs ont été créés dans les écoles au niveau de la nutrition. «La cantine scolaire est quelque chose d’assez complexe parce qu’on atteint des objectifs à travers l’amélioration des indicateurs et partant, la promotion du capital humain. Le repas scolaire est aussi un moyen de pouvoir fédérer tous les enfants autour du traitement de certains thèmes transversaux à savoir la santé sexuelle de reproduction, la lutte contre le VIH/Sida et le déparasitage», a expliqué M. Bigirimana Il a ajouté que le ministère en charge de l’agriculture devrait appuyer le programme en redynamisant les jardins scolaires, en participant à la biofortification et en mettant en place des foyers améliorés.
Perspectives d’avenir.
Le programme compte développer une cantine scolaire intégrée au Burundi et faire un projet pilote de 30 écoles d’excellence à travers lesquelles, il y aura les interventions des partenaires, les interventions des différents ministères sectoriels pour essayer de mesurer l’effet multiplicateur d’intervention.
Grâce-Divine Gahimbare