Des retombées positives enregistrées
Le projet d’aide alimentaire aux écoles à cantine scolaire financé par la République populaire de Chine a été officiellement clôturé le jeudi 10 avril 2025. Financé à hauteur de 1, 5 millions de dollars américains, ce projet a été mis en œuvre par le Pam (Programme alimentaire mondial) dans les provinces de Bujumbura, Bubanza et Cibitoke où 46 200 enfants ont été nourris. Ledit projet, qui a duré une année, c’est-à-dire d’avril 2024 à mars 2025, est réputé d’avoir eu des retombées positives sur le plan éducatif et économique.

Le secrétaire permanent du ministre en charge de l’éducation nationale, Herménégilde Burikukiye, qui a représenté le ministre dans la cérémonie de clôture du projet d’alimentation scolaire financé par la République populaire de Chine, a exprimé un sentiment de gratitude envers le gouvernement chinois pour son appui financier au programme de cantines scolaires au Burundi. Selon M. Burikukiye, cet appui financier d’un montant de 1,5 millions de dollars américains a permis de nourrir environ 46 200 enfants dans certaines écoles fondamentales des provinces de Bujumbura, Bubanza et Cibitoke, avec un impact significatif sur le plan éducatif et économique.
M. Burikukiye a également signalé que cet appui financier marque un soutien indéfectible de la Chine au gouvernement burundais dans sa vision d’atteindre une cantine scolaire universelle à l’horizon 2032.
Accompagner le Burundi vers le développement durable
« Nous sommes très heureux de constater que le projet s’est achevé avec un grand succès témoignant ainsi la coopération amicale entre la Chine, le Burundi ainsi le système des Nations unies », a indiqué, Fang Guoqing, chargé d’affaires a.i et ministre conseiller de l’ambassade de Chine au Burundi. Il a dit que ce projet achevé rentre dans le cadre d’accompagner le Burundi dans ses initiatives visant l’atteinte d’un développement durable.
Egalement un sentiment de satisfaction de la part d’Arduino Mangoni, directeur pays du Pam Burundi, une institution onusienne qui a mis en œuvre ce projet financé par la Chine. Cette personnalité salue « les résultats remarquables » déjà atteints dans le programme d’alimentation scolaire grâce au partenariat entre le Burundi et divers partenaires.

(Photo : Claude Hakizimana)
Amélioration des communautés grâce à l’appui financier chinois
Dans sa présentation, le directeur du Programme national d’alimentation scolaire, Liboire Bigirimana a précisé que le projet financé par la Chine a eu un impact significatif. Selon lui, sur l’indicateur scolaire, il y a eu une amélioration au niveau des taux d’achèvement, de rétention et d’enrôlement dans les provinces concernées.
Parlant des avantages économiques de ce projet, M. Bigirimana a souligné que tout le budget du projet a été utilisé localement en s’approvisionnant auprès des coopératives et associations de production agricole. « Tout cet argent injecté au niveau des coopératives, ça a été une innovation au niveau des communautés », a-t-il ajouté.
« Le gouvernement burundais a une vision de nourrir 2, 8 millions d’enfants à l’horizon 2032. Aujourd’hui, on en est à 730 mille enfants nourris par le programme d’alimentation scolaire, soit un quart de la couverture nationale », a-t-il poursuivi en montrant qu’il y a encore un long chemin à parcourir.
Promouvoir le capital humain
Pour interpeller d’autres partenaires à investir dans ce programme, il s’est référé aux résultats d’une étude récente commanditée par le ministère en charge de l’éducation nationale appuyée par la Banque mondiale. L’étude faite par l’université de Harvard montre qu’un dollar américain investi en alimentation scolaire génère 5,8 dollars américains à long terme. « L’argent investi en alimentation scolaire n’est pas perdu mais, c’est pour promouvoir le capital humain qui va contribuer à l’atteinte des objectifs du Burundi, notamment la Vision 2040-2060 », a-t-il souligné, en saluant également l’engagement et la contribution du gouvernement dans ce programme où pour cette année budgétaire en cours, l’enveloppe est d’environ 26 milliards de FBu, alors que dans les années passées, l’investissement étaient seulement de 12, 5 millions de FBu.
Claude Hakizimana