
Les coordinateurs des projets invités à fournir plus d'efforts et changer de mentalités
Constituer une force pour pallier les différents défis
Le Premier ministre Gervais Ndirakobuca a tenu le mardi 13 décembre 2022, une réunion à l’intention des coordinateurs des projets financés par les partenaires au développement. C’était une occasion de passer en revue le porte-feuille des partenaires au développement, et échanger sur les problèmes génériques et persistants dans la mise en œuvre des projets en vue d’arrêter des mesures conséquentes.
«Chacun, dans son projet, doit prendre conscience et faire une introspection pour bien accomplir sa mission dans l’intérêt de la population et du pays. Notre souhait est que les projets puissent contribuer au bien-être de la population. Pour cela, nous devons conjuguer les efforts pour aboutir au développement durable», a souligné Gervais Ndirakobuca, Premier ministre.
Pour M. Ndirakobuca, la réussite d’un projet, est celle de tout le pays. Les défis ne manquent pas au niveau de l’exécution des projets c’est pour cette raison qu’il faut une complémentarité et un changement de mentalités pour franchir une nouvelle étape. Aussi, il faut chercher des hommes compétents capables de bien faire leur travail.
S’impliquer et être informé à temps
Les coordinateurs des projets ont montré leurs inquiétudes pour faire avancer ces projets comme le manque de motivation suite à l’ordonnance ministérielle sur les rémunérations, le recrutement basé sur les performances, le processus de passation des marchés publics. Ainsi, pour les projets qui ne sont pas en ordre, le Premier ministre leur a donné un délai de trois mois pour changer la donne.
D’autres défis soulevés par les différents ministres présents sont l’engagement de l’Etat en payant la contre-partie dans la négociation d’un projet, la mise en œuvre des projets par les ONG internationales, la question du bailleur qui ne paie pas les factures. Face à ces difficultés, Gervais Ndirakobuca a conseillé de changer de mentalités, constituer une force, et avoir une même vision pour l’avancement des projets.
Face à toutes ces préoccupations, M. Ndirakobuca a précisé que tout le monde doit être impliqué et informé de l’état d’avancement d’un projet. «Partageons les informations pour l’intérêt du pays et changeons de comportements pour viser le même objectif», dit-il.
Rehausser le taux de décaissement
Son souhait est que le taux de décaissement soit revu à la hausse. A cet effet, les solutions proposées pour la hausse du taux de décaissement par les participants, sont de faire une bonne évaluation du projet et planification des activités, renforcer la supervision et accompagner le processus, faire une cartographie des interventions et intervenants, responsabiliser les acteurs au niveau local, prévoir la contre-partie de l’Etat et les indemnisations dans le budget, avoir un système d’information pour faire une alerte précoce, la digitalisation des différents services, les réunions régulières sur terrain.
Le Premier ministre quant à lui les a invités à fournir plus d’efforts pour que des changements s’opèrent dans l’optique de contribuer au développement du pays. Il leur a promis de rester à leurs côtés pour enregistrer de meilleurs résultats.
L’organisation de cette rencontre fait suite aux différents manquements et défis observés dans la gestion des projets du gouvernement financés par les partenaires notamment les projets clôturés, mais qui n’ont pas transmis les rapports d’audit; les projets clôturés, mais qui n’ont pas remboursé le solde non décaissé ou transmis les pièces justificatives ; le faible taux de décaissement; les dépenses inéligibles que le gouvernement est obligé de rembourser.
Yvette Irambona