Le Premier ministre Gervais Ndirakobuca a reçu successivement en audience quatre hautes personnalités à savoir la Directrice régionale de l’IFC (Société financière internationale) Mary Porter Peschka ; l’ambassadeur du royaume de Belgique au Burundi Winner Michael ; l’ambassadrice des Pays-Bas au Burundi Houben Lianne Helena et enfin le Directeur général de la société Lumitel Nguyen Thic Nam. Les échanges ont porté sur des projets répondant aux priorités du gouvernement.
D’après Moïse Nkurunziza, porte-parole à la primature, le Premier ministre Gervais Ndirakobuca et la directrice régionale de l’IFC Mary Porter Peschka ont passé en revue les réalisations de cette société. Pour cela, l’IFC a déjà accordé un crédit aux différentes banques commerciales, c’est-à-dire une enveloppe de 5 millions d’euros pour chacune, afin qu’elles octroient des crédits aux petites et moyennes entreprises qui veulent s’investir surtout dans l’importation des marchandises.
L’IFC veut stimuler les investisseurs
Aussi, l’IFC est en train de mener quatre études approfondies pour voir les voies et moyens de stimuler les investisseurs à venir opérer dans l’exportation du thé, du café, mais aussi dans l’importation du sucre et d’engrais pour les agriculteurs.
Mme Porter a également parlé de la cartographie déjà réalisée pour les entreprises locales et l’autonomisation de la femme pour apporter son appui. A cette occasion, Gervais Ndirakobuca l’a remerciée de son œuvre à stimuler les investisseurs, tout en précisant que son gouvernement compte sur deux impératifs pour qu’il y ait un bon climat d’affaires, en développant le secteur de l’énergie et la digitalisation des services. Pour ce qui est des doléances exprimées par le Premier ministre, la directrice générale de l’IFC va s’entretenir avec ses collaborateurs pour les analyser.
Un nouveau projet de la Belgique
L’ambassadeur du royaume de Belgique Winner Michael quant à lui, est venu pour une visite de courtoisie. Il a annoncé au Premier ministre qu’il y a un nouveau projet qui va être réalisé sur cinq ans (2024- 2028). Ce projet se focalisera sur quatre domaines à savoir la santé, l’agriculture, l’éducation, la bonne gouvernance avec une enveloppe de 150 millions d’euros.
Ce projet vient répondre aux priorités du gouvernement. M. Ndirakobuca a remercié la Belgique de cette bonne collaboration existant entre les deux pays. Et d’ajouter que ce que le Burundi deviendra demain devrait être une fierté pour la Belgique.
Un programme des Pays-Bas concernant quatre domaines clés
L’ambassadrice des Pays-Bas au Burundi Houben Lianne Helena quant à elle est revenue sur un programme débuté cette année et qui va s’échelonner sur quatre ans. Ce programme concerne quatre domaines clés à savoir la sécurité alimentaire et la nutrition avec 54 millions d’euros ; l’éducation, l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes avec une enveloppe de 14 millions d’euros ; l’état de droit et droits humains (30,5 millions d’euros) et enfin ; la santé sexuelle et reproductive (36 millions d’euros).
Les deux hautes personnalités ont également échangé sur la question de l’industrialisation semencière et des fertilisants. A cet effet, l’ambassadrice des Pays-Bas au Burundi a pris note de cette préoccupation, et a souligné qu’au cas où cette doléance ne serait pas reçue favorablement dans le cadre de la collaboration bilatérale, elle sera traitée dans le cadre de la coopération multinationale.
Un bon partenariat entre Lumitel et le gouvernement du Burundi
Le directeur général de la société Lumitel Nguyen Thic Nam a, quant à lui, exprimé sa fierté pour le bon partenariat existant entre cette société et le gouvernement du Burundi. Il a briefé le Premier ministre sur les réalisations déjà enregistrées sur les dix ans de son existence au Burundi, tout en soulignant que le 15 décembre, Lumitel va célébrer ses dix ans. Ainsi, le directeur général de la société Lumitel a adressé une invitation au Premier ministre pour y prendre part.
Lumitel est aux chiffres d’affaires de 160 millions de dollars comme investissements et a plus de 3 millions d’abonnés sur tout le territoire national. M. Nam a soulevé un défi concernant le défaut d’un organe qui pourrait intervenir en cas de différend entre les opérateurs de téléphonie mobile et l’ARCT (Agence de régulation et de contrôle des télécommunications). Pour cela, M. Ndirakobuca lui a signifié que cet organe existe déjà, et qu’il faut d’abord, pour tout différend entre les deux, se diriger au ministère des finances. Il a par ailleurs fait un clin d’œil à son hôte d’améliorer ses services afin d’attirer plus de clientèle.
Yvette Irambona