
Faire de leur mieux pour que les décaissements des fonds et l’exécution des projets soient faits à une allure acceptable pour générer des impacts réels (Photo : Grâce-Divine Gahimbare)
Le Premier ministre, Gervais Ndirakobuca a ouvert les travaux d’un atelier d’évaluation des portefeuilles de trois partenaires au développement du Burundi à savoir la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (Bad) et le Fida, le vendredi 19 mai 2023. Cette revue conjointe est organisée en vue d’arrêter de nouvelles mesures visant l’amélioration de la gestion des projets et programmes financés par les partenaires au développement.
« J’exhorte tous les intervenants à faire de leur mieux pour que les décaissements des fonds et l’exécution des projets soient faits à une allure acceptable pour générer des impacts réels. Aux coordinateurs des projets, il est de votre devoir de gérer les projets vous confiés par le gouvernement en bon père de famille et de vous assurer que les financements disponibles servent réellement au développement durable du pays en mettant un accent particulier sur la pérennité pour que nos partenaires puissent s’atteler à d’autres secteurs», a souligné le Premier ministre lors de l’ouverture de l’atelier d’évaluation.
Les projets et programmes financés par ces trois partenaires au développement sont pilotés par les ministères en charge des finances, de l’agriculture, de la santé publique, de la communication, de la solidarité, des infrastructures, du commerce, de l’éducation et de l’intérieur. Selon différentes interventions des secrétaires permanents, des ministres de tutelles, des coordinateurs de ces projets et des partenaires, il ressort que ces projets connaissent quelques défis. Il s’agit notamment du problème d’inéligibilité qui relève de la mauvaise performance des projets, le problème de recrutement des unités chargées de la préparation des projets, de longues procédures pour arriver au décaissement des fonds, etc.
Pas de délai supplémentaire pour les coordinateurs défaillants
« Il y a un non dit, c’est la qualité de nos coordinateurs». Telle est l’une des conclusions tirées par le Premier ministre après les interventions par rapport à l’exécution des plans de travail. Il a tiré cette conclusion compte tenu de leur disponibilité, leur présence au bureau, le respect des heures de travails, etc. Il a demandé au ministère en charge des finances avec les collaborateurs et les secrétaires permanents, d’envoyer à la Primature le taux d’exécution annuel des programmes avant la fin de ce mois de mai 2023. «Dès que le rapport sera à la Primature, certains de nos coordinateurs seront congédiés car, ils sont fatigués et nous allons continuer avec du sang nouveau », a déclaré le Premier ministre de la république du Burundi. Il a expliqué qu’un délai supplémentaire ne sera plus accordé aux responsables des programmes défaillants. «Nous sommes à la 3e année de notre mandat, nous n’allons pas terminer le mandat avec des essais. Il faut qu’on travaille, le temps de la récréation est terminé», a-t-il déclaré.
Pour les nouveaux projets, le recrutement des unités de gestion doit tenir compte de l’expertise technique et que le meilleur gagne. « Qu’il n’y ait pas d’autres cartes qui entrent dans le recrutement des unités de gestion. Il faut éviter d’autres spéculations», a-t-il souligné. Il a recommandé aux ministres de s’assurer que les coordinateurs se sont approprié des projets qui sont à leur charge. Le responsable-pays de la Bad au Burundi ayant informé qu’il y a un outil de suivi à distance, le Premier ministre a demandé que cet outil soit mis à la disposition des personnes chargées du suivi des projets.
Grâce Divine Gahimbare