Le Premier ministre de la république du Burundi, Alain Guillaume Bunyoni a présidé une réunion avec les représentants de toutes les sociétés publiques (SP) et toutes les sociétés à participation publique (SPP) le mardi 14 septembre 2021, à Bujumbura. Evaluant l’état des lieux du paiement des dividendes à l’Etat, la réunion a reconnu que la situation économique et financière de ces entreprises est critique même si cette situation varie d’une entreprise à une autre. Le Premier ministre, Alain Guillaume Bunyoni leur a recommandé d’envisager un plan de redressement approprié.
« C’est un constat amer qui tend à se généraliser au niveau des sociétés où l’Etat a des actions ou dans les sociétés où l’Etat est à cent pour cent actionnaire. Cela est dû à un problème de management», a souligné le Premier ministre en introduisant les travaux de la réunion d’analyse de la situation de versement des dividendes à l’Etat. Il a souligné que l’objectif de cette rencontre est de faire une analyse commune de la situation de ces sociétés.
Une analyse de versement des dividendes à l’Etat par les sociétés publiques et les entreprises à participation publique, exercices 2014-2020, exposée par Evariste Nibitanga, chef de bureau chargé des affaires économiques à la primature, a nourri les débats. M. Nibitanga a souligné qu’au cours de la période en observation, certaines entreprises affichent des résultats négatifs dont l’Onatel, l’Hotel source du Nil, et la Cogerco. Il y a aussi des sociétés qui ont dégagé des résultats positifs comme Brarudi, Bancobu, et la BCB.
Privat Kabeba, directeur général de l’Onatel et Charles Ndayiragije de la Brarudi, ont tour à tour reconnu que, la situation critique dans laquelle se trouve les différentes SPP et SP découle des facteurs internes et externes à ces entreprises. Il s’agit notamment de la rude concurrence à l’égard de ces sociétés consécutives à la libéralisation des secteurs dans lesquels ces dernières opèrent ; la faible capacité à faire face à la concurrence des privés; des créances non recouvrées dont celles de l’Etat.
Le Premier ministre a recommandé de faire l’état des lieux exhaustifs de chaque société, d’envisager un plan de redressement. Au niveau de la bonne gouvernance, il a recomandé de prendre des décisions strictes car, le temps de négliger la chose publique est révolu, il faut un changement de comportement, a-t-il souligné. Le Premier ministre a promis que l’Etat du Burundi va essayer d’honorer les dettes qu’il a envers ces sociétés.
Grâce-Divine Gahimbare