
Evariste Nibitanga, chef du bureau chargé des affaires économiques à la primature propose une restructuration pour faire face à la concurrence
Sur une trentaine de sociétés publiques et parapubliques, l’Etat du Burundi est actionnaire dans 11 sociétés tandis que dans les 19 restantes, l’Etat n’est pas actionnaire unique, a souligné Evariste Nibitanga, chef de bureau chargé des affaires économiques à la primature dans un exposé. Cet exposé a mentionné les défis de ces sociétés tout en leur proposant des solutions.
Au cours de la période de 2014 à 2020, quelques défis sont observés au sein des sociétés à participation publiques (SPP). Face au problème de mauvaise gestion, il est notamment proposé d’appliquer la rigueur du cadre légal en vigueur, de faire une description complète et détaillée des cahiers de charges de chaque unité des personnels des SPP et des membres de direction des SPP, d’évaluer chaque année les performances des personnels et fixer les salaires des personnels des SPP pour éviter les abus. Pour faire face à la vétusté de l’outil de production, le renouvellement et la modernisation de cet outil chaque fois de besoin s’avèrent nécessaires.
Renforcer le recouvrement des créances
Un notre défi est le niveau important des créances non recouvrées dont celles de l’Etat. Pour y remédier, il est conseillé le renforcement du recouvrement des créances des SPP en général et le payement des dettes dues par l’Etat et ses démembrements en particulier. Dans ces sociétés, il est observé le non-respect des décisions et recommandations des organes sociaux, des commissaires aux comptes et des auditeurs externes. Il est recommandé de procéder à l’évaluation périodique de l’état d’exécution des décisions et recommandations des organes susmentionnés. Face à la rude concurrence à l’égard des SPP consécutive à la libéralisation des secteurs dans lesquels ces SPP opèrent, il est proposé une restructuration de la SPP qui travaille dans le secteur pour qu’elle puisse maintenir son activité et affronter les nouveaux concurrents. De faibles capacités des SPP à faire face à la concurrence des privés est un autre défi non négligeable. Pour y faire face, il est proposé à ces SPP de faire des audits périodiques de leurs capacités pour identifier les forces et les faiblesses en vue de se doter des moyens requis pour supporter la concurrence générale.
Grâce-Divine Gahimbare