Le Bureau du président de la République Evariste Ndayishimiye a organisé une mini table ronde sur l’aide publique au développement, à l’intention de l’Exécutif et des partenaires techniques et financiers, le vendredi 10 décembre 2021, au palais présidentiel Ntare Rushatsi. Echanger sur l’harmonisation et la coordination des aides publiques au développement est l’un des objectifs de la rencontre.
« Nous demandons aux participants de relever les questions liées au développement du Burundi, de disséquer sans faux fuyant toutes les erreurs et tous les facteurs d’échecs ou de réussite. Je me suis engagé avec tous les citoyens, à faire sortir le Burundi de la pauvreté » .Tels sont les propos du président de la République Evariste Ndayishimiye lors de l’ouverture de la mini table ronde sur l’aide publique au développement.
L’objectif de cette mini table ronde, a dit le président Ndayishimiye, est d’échanger sur l’harmonisation et la coordination des interventions pour améliorer la vie de la population burundaise. Il s’agit aussi d’échanger sur les meilleurs voies et moyens de coordonner toutes les actions en vue de répondre aux besoins réels de la population burundaise conformément au Plan national de développement, a-t-il ajouté.
Booster la croissance économique
L’objectif des aides est d’appuyer les projets nationaux susceptibles de booster la croissance économique du pays bénéficiaire. Si l’on capitalise les financements pour le développement qui ont été orientés au Burundi, a indiqué le président Ndayishimiye, il est honteux, inconcevable et incompréhensible de voir que le Burundi est toujours compté parmi les pays pauvres. «Aider quelqu’un qui ne se soulève pas, c’est comme un parent qui finance plusieurs fois la même classe pour un élève qui ne fait que redoubler.» a-t-il ajouté.
Le Burundi voit désormais clair, il faut qu’il y ait un dialogue franc visant l’utilisation efficace et mutuellement bénéfique des aides publiques au développement, en mettant l’amélioration des conditions de vie des Burundais au centre de notre action commune, a dit le président Ndayishimiye.
Trouver une solution au problème de l’inefficacité des aides
Certes, le Burundi bénéficie de plusieurs appuis et interventions de ses partenaires techniques et financiers traditionnels et des ONG internationales mais leur impact réel sur le développement socioéconomique du pays reste à prouver. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes rassemblés pour trouver une solution définitive au problème de l’inefficacité des aides, a-t-il ajouté.
Lors des échanges, le coordonnateur résident des agences du système des Nations unies au Burundi Damien Mama, a fait savoir que l’aide au développement en elle-même ne peut pas produire des résultats escomptés s’il n’y a pas un suivi et un mécanisme de coordination. Quant au ministre des Affaires étrangères et de la coopération au développement Albert Shingiro, le développement est un leadership au plus haut niveau. L’aide publique au développement n’est pas d’hier mais n’a pas de fait concret sur terrain, a-t-il dit.
Au cours de cette mini table ronde, des recommandations ont été émises. Il a été notamment recommandé de changer l’appellation de partenaires techniques et financiers en partenaires au développement. Il faut également réduire les réunions et les ateliers. Notons que la table ronde proprement dite sera organisée au courant de l’an 2022.
Martin Karabagega