Le chef de l’Etat burundais, Evariste Ndayishimiye, a rehaussé de sa présence une retraite de réflexion en vue de l’élaboration d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption au Burundi, organisée par l’Ige (Inspection générale de l’Etat). Il s’agit d’une retraite à laquelle participent toutes les parties prenantes dont la société civile. Elle a duré deux jours, du 21 au 22 février 2025 dans les enceintes du palais présidentiel sis à Kiriri.
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« Pour réussir la lutte contre la corruption, nous devons tous nous mobiliser, guidés par l’autorité administrative à tous les niveaux. Il faut aussi comprendre que tout un chacun doit respecter les biens de l’Etat la loi et le peuple, car un responsable administratif ou un service public est là au service du peuple », a indiqué le président Ndayishimiye, avant de souligner que la corruption et la bonne gouvernance sont des notions incompatibles, l’une pousse l’autre.
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A travers les différents exposés il a été démontré qu’au Burundi, malgré l’existence d’un cadre légal et institutionnel en matière de lutte contre la corruption, ce fléau persiste dans plusieurs domaines. M. Ndayishimiye a, à cet effet, interpellé les participants à la retraite de bien décortiquer cette problématique pour parvenir à la mise en place d’un cadre stratégique de lutte contre ce fléau de corruption dans le pays. « Nous devons nous lever tous comme un seul homme pour le combattre», a-t-il insisté. Comme l’a recommandé le chef de l’Etat, cette stratégie nationale de lutte contre la corruption qui sera mise sur pied devra se mettre à l’œuvre le plus tôt possible.
Les marchés publics, parmi les domaines les plus gangrenés par la corruption
Au cours de cette retraite, différentes thématiques ont été développées notamment le rôle de la société civile et des institutions publiques dans la lutte contre la corruption. En établissant l’état des lieux de la lutte contre la corruption au Burundi, l’Ige a montré les domaines les plus gangrénés par la corruption ; entre autres, les marchés publics, les mines, les domaines de construction, l’administration douanière et fiscale, les secteurs sanitaire, agropastoraux, et bien d’autres.Comme choc en retour, la corruption freine le développement, fausse le jeu de la concurrence dans les marchés publics et le recrutement du personnel, entraîne la diminution des recettes et décourage les investisseurs. Elle compromet également la primauté du droit dans le pays.
Cette retraite de deux jours organisée par l’Ige a réuni différentes parties prenantes dont les membres de la société civile.
Claude Hakizimana