Le président de la République, Evariste Ndayishimiye a reçu en audiences, le mercredi 17 mai 2023, au Palais présidentiel Ntare Rushatsi, successivement l’ambassadeur de la fédération de Russie au Burundi Valery A. Mikhaylov ; l’ambassadrice de la république populaire de Chine au Burundi Zhao Jiangping ; la Représentante résidente de la Banque mondiale au Burundi Hawa Wagué et enfin le Noce apostolique au Burundi Mgr Dieudonné Datonou. Les échanges ont porté sur le développement des relations de coopération.
« Je suis très reconnaissant de ma part de pouvoir discuter avec le président de la république du Burundi sur le développement de nos relations de coopération car, elles sont très riches, et on va travailler pour les développer davantage », a souligné Valery A. Mikhaylov, ambassadeur de la fédération de Russie au Burundi.
D’après M. Mikhaylov, la Russie compte organiser le 2e Sommet Russie-Afrique qui va se tenir fin juillet 2023 à Saint-Petersbourg , capitale culturelle de la Russie. Une représentation dirigée par le chef de l’Etat burundais prendra part à ce Sommet. Un nombre important d’accords de coopération (domaines de l’énergie nucléaire, la santé, la justice et du travail) vont être signés par les deux chefs d’Etat au cours dudit Sommet.
Valery A. Mikhaylov a aussi indiqué que la Russie attache de l’importance à la cantine scolaire et à l’éducation des enfants. Ainsi, la Première dame du pays va participer à la Session plénière pour des débats dédiés aux problèmes de cantines scolaires au cours du Forum économique de Saint-Petersbourg prévu au mois de juin. A la fin de ce mois, le Burundi attend la visite officielle du ministre des Affaires étrangères de la fédération de Russie Serguei Lavrov.
Agriculture, infrastructure et formation des ressources humaines, domaines de coopération avec la Chine
Pour Zhao Jiangping, ambassadrice de Chine au Burundi, ils ont échangé sur les projets de coopération bilatérale dans le cadre de la coopération sud-sud, qui a déjà remporté des succès surtout dans les domaines de l’agriculture, l’infrastructure et la formation des ressources humaines.
Sur le plan de l’agriculture qui est très important pour le développement du Burundi, et en vue d’arriver à la vision du chef de l’Etat, du pays émergent en 2040 et , un pays développé en 2060, la Chine va commencer la 6e phase de coopération technique qui va mettre l’accent sur l’installation des villages de démonstration sur la production locale, des semences sélectionnées ( riz et mais) ainsi que la formation des jeunes talents.
Dans le domaine des infrastructures, les travaux de déviation de la RN1 vont commencer dans 3 mois. A cet effet, les deux pays sont en train de travailler sur le projet de réhabilitation des pistes de l’aéroport international Melchior Ndadaye. Les deux hautes personnalités ont également échangé sur l’échange des ressources humaines après la rupture causée par la Covid-19. Pour cela, la Chine va organiser des séminaires en Chine pour les jeunes burundais en vue de partager l’expérience dans le développement de l’économie.
Bonne gouvernance, digitalisation et exploitation des ressources naturelles, domaines d’intervention de la Banque mondiale
D’après Hawa Wagué, Représentante résidente de la Banque mondiale au Burundi, les discussions se sont particulièrement focalisées sur la bonne gouvernance, la digitalisation, et comment exploiter les ressources naturelles du Burundi pour faire du Burundi, un pays émergent en 2040 telle que la vision du président de la République a été présentée au cours du Forum sur le développement.
La Banque mondiale va aider le gouvernement à digitaliser toute la chaine des finances publiques, des revenus, des dépenses, de la passation des marchés et du renforcement des capacités en statistiques.
Les deux hautes personnalités ont également échangé sur les réformes économiques qui sont en train d’être mises en œuvre. A cet effet, Mme Wagué a rassuré le chef de l’Etat sur ce qui est de l’appui de la Banque mondiale pour que ces réformes soient bien menées, afin que le Burundi puisse en profiter, attirer plus d’investissements privés et augmenter l’exportation.
Quant à Mgr Dieudonné Datonou, Noce apostolique au Burundi, il a fait savoir que la Conférence épiscopale du Burundi vient d’achever une visite à Rome. « Cela nous a permis de faire le point sur un certain nombre de questions qui ont trait au bien-être de la population du pays, les questions entre l’Eglise et l’Etat du Burundi ainsi que celles du Saint-Siège et l’Etat du Burundi », a-t-il précisé.
Yvette Irambona