Dans le cadre des seize jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles lancés, le 25 novembre de chaque année, le ministère de la Solidarité nationale, des affaires sociales, des droits de la personne humaine et du genre a procédé le lundi 9 décembre 2024, au lancement du plan stratégique national 2024-2030 de lutte contre les VSBG (violences sexuelles et basées sur le genre). Ledit plan est bâti sur quatre axes principaux. Il s’agit, notamment de la prévention contre les VSBG, la protection et la lutte contre l’impunité, la prise en charge holistique des victimes des VSBG ainsi que la coordination, le renforcement du partenariat, le suivi-évaluation et la communication.
Dans son mot de circonstance, le secrétaire permanent au ministère en charge du genre, Pontien Hatungimana a fait savoir que les violences sexuelles et celles basées sur le genre constituent une violation flagrante des droits de la personne humaine, une atteinte à la dignité humaine, l’intégrité physique et morale des victimes. Leurs conséquences ne se limitent pas à la seule victime. Elles s’étendent sur sa famille, la communauté et sur toute la nation. Il a indiqué que malgré diverses avancées dans la lutte contre les VSBG, ce fléau ne cesse de s’amplifier comme le montrent les données récoltées par les directions provinciales de développement familial et social.
Il a de ce fait précisé que le Plan stratégique national 2024-2030 de lutte contre les VSBG résulte d’un processus long et inclusif auquel beaucoup d’intervenants en la matière ont participé d’une manière effective du début à la fin. Il a rappelé que ledit plan stratégique national de lutte contre les VSBG est bâti sur quatre axes principaux. Il s’agit notamment de la prévention contre les VSBG, la protection et la lutte contre l’impunité, la prise en charge holistique des victimes des VSBG ainsi que la coordination, le renforcement du partenariat, le suivi-évaluation et la communication.
M. Hatungimana a ajouté que l’évaluation du précédent plan stratégique a montré que certaines activités n’avaient pas été réalisées suite au manque de financements. C’est dans ce cadre qu’il a sollicité le soutien des partenaires présents dans la présentation du plan stratégique afin que son évaluation révèle la mise en œuvre de toutes les activités et l’atteinte des résultats escomptés.
Agir avec détermination, cohérence et efficacité
Le délégué du représentant résidant de l’Onu-femmes au Burundi, Léonard Ndikiminwe, a fait savoir que les chiffres montrent qu’une femme sur trois dans le monde est victime de violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie. Et, chaque heure, cinq femmes ou filles sont tuées par un membre de leur propre famille. Il a signifié que ces données nous montrent qu’il ne s’agit pas seulement de reconnaître le problème des VSBG, qu’il est plutôt impératif d’agir avec déterminantion, cohérence et efficacité.
C’est pour cette raison que M. Ndikiminwe a apprécié les actions menées par le gouvernement du Burundi en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers dans le but d’éradiquer le phénomène des VSBG. Néanmoins, explique-t-il, le chemin reste long pour arriver à éradiquer ce fléau. C’est pour cette raison que l’Onu-femmes réitère son engagement pour continuer à soutenir le Burundi pour combattre ensemble ce fléau.
Rose Mpekerimana