Les cérémonies marquant la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, édition 2022 se sont déroulées le samedi 10 décembre 2022, au stade Ingoma de Gitega sous le thème : «Oeuvrons pour un accès égal aux services VIH de qualité et aux opportunités offertes par la science ». Lesdites cérémonies ont été rehaussées par la présence de la Première dame du Burundi Angeline Ndayishimiye.
Dans son discours de circonstance, Mme Ndayishimiye a fait savoir que les jeunes constituent le nombre élevé de personnes nouvellement atteintes du VIH suite à certains comportements. Elle a exhorté ces derniers à éviter les rapports sexuels avant le mariage, à éviter tout ce qui peut les conduire dans la débauche et à adopter des comportements responsables afin de se prévenir contre le VIH pour avoir un meilleur avenir puisqu’ils sont les Burundais de demain.
Mme Ndayishimiye se dit satisfaite du pas enregistré par le Burundi dans la lutte contre cette maladie. Et d’ajouter que l’objectif est d’arriver à l’élimination de ce fléau d’ici 2030. Pour y arriver, Mme Ndayishimiye invite la population à suivre les conseils donnés sur la lutte contre le VIH/Sida. Pour cela, la conjugaison des efforts s’avère également nécessaire puisque la propagation de cette maladie constitue un frein au développement de la famille, du pays, etc.
Revenir sur l’éducation de base
Angeline Ndayishimiye a invité les parents à revenir sur l’éducation de base, de privilégier le dialogue entre parents et enfants afin que ces derniers puissent distinguer le bien et le mal. Selon la Première dame, même si le Burundi est en avant en ce qui concerne la lutte contre le Sida, on ne peut pas croiser les bras car cette maladie s’y observe toujours à cause de certains comportements de débauche qui favorisent sa propagation. Elle a invité tout un chacun à adopter un comportement responsable afin de se protéger et de protéger les autres. Les ASC (Associations de la société civile) quant à elles, sont invitées à informer la population que les personnes vivant avec le VIH ne sont pas à stigmatiser. Aux personnes vivant avec le VIH, Mme Ndayishimiye demande de prendre correctement les médicaments et de prévenir la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Elle a conclu en invitant tout un chacun à faire le dépistage volontaire du VIH pour connaître son état sérologique.
Le Burundi a déjà atteint les objectifs 90-90-90
Le ministre de la Santé publique et de la lutte contre le sida, Sylvie Nzeyimana, a fait savoir que, selon une enquête de 2020, les résultats montrent que le Burundi a déjà atteint les objectifs 90-90-90. Ce qui signifie que 90% des personnes vivant avec le VIH doivent connaître leur état sérologie par le dépistage, 90% de ces personnes doivent être sous le traitement antirétroviral et 90% de ces dernières ont une charge virale indétectable. Elle a précisé que les chiffres de 2020 montrent que 91, 8% des personnes dépistées connaissaient qu’elles étaient séropositives, 99,8% de ces personnes étaient sous traitement anti rétroviral et 90,7% de ces dernières avaient une charge virale indétectable. Si on continue au même rythme, Mme Nzeyimana a l’espoir d’atteindre l’autre objectif mondial 95-95-95. Elle a fait savoir que bien que l’étape déjà franchie soit satisfaisante, les défis subsistent au niveau des enfants. Le nombre d’enfants dépistés ou qui sont sous traitement est minime. Il s’observe également un nombre important d’enfants nouvellement atteints par le VIH ou qui ne prennent pas correctement les médicaments mais également ceux qui ont abandonné le traitement surtout les jeunes. Le VIH occupe une place importante dans le nouveau plan-cadre de coopération
Le gouvernement américain engagé à soutenir le Burundi
La représentante de l’Onu- femmes, qui a représenté l’Onu- Sida dans ces cérémonies, Clara Anyangwe, a fait remarquer que la célébration de la Journée de lutte contre le sida est une occasion privilégiée pour évaluer le pas franchi, proposer les jalons pour des nouvelles interventions pour l’année suivante. Dans le cas précis, c’est une occasion d’intégrer les priorités identifiées dans le nouveau plan stratégique national de lutte contre le sida et les hépatites pour la période 2023-2027 en cours de finalisation. Elle se réjouit que les questions de santé dont le VIH occupe une bonne place dans le nouveau plan-cadre de coopération pour le développement durable que les Nations unies ont signé récemment avec le gouvernement du Burundi.
Keith R. Gildes, chef de mission à l’ambassade des USA au Burundi a, quant à lui, réaffirmé l’engagement du gouvernement américain à soutenir le gouvernement du Burundi dans la mise en place des politiques habilitantes et le renforcement des systèmes et des capacités nécessaires pour fournir des soins de santé efficaces et durables y compris pour le VIH aux Burundais. Les cérémonies ont été clôturées par la remise d’une aide en vivres et non vivres aux personnes vivant avec le VIH les plus vulnérables.
Emelyne Iradukunda