Dans le cadre de la descente effectuée par le Réseau national de communication et d’information sur la réduction des risques des catastrophes(RNCI_RRC) en province de Rumonge, les membres de ce réseau ont visité le port de Rumonge en vue de se rendre compte des difficultés rencontrées par les pêcheurs suite à la montée des eaux du lac Tanganyika.
Dans un entretien avec Gabriel Butoyi, président de la Fédération des pêcheurs et fournisseurs des poissons, il fait savoir que la montée des eaux du lac Tanganyika a occasionné beaucoup de conséquences négatives envers les pêcheurs. Certaines constructions érigées au bord du lac ne sont plus visibles, d’autres sont encore visibles de par leurs débris. Des restes de bateaux de pêche coulés sont aussi visibles. Des abris de fortune de repos pour les pêcheurs revenant de la pêche ne sont plus, ils ont été emportés par les eaux.
M. Butoyi indique que pendant la période où les eaux ont beaucoup monté, la production du poisson n’était pas bonne. Quand l’eau monte, les poissons descendent à une grande profondeur et la quantité du poisson est très réduite. Ce phénomène se produit chaque année depuis plus de trois ans et l’eau monte à peu près de 40 mètres.
M.Butoyi indique que pour bien continuer à exercer leur métier, les pêcheurs demandent d’être soutenus en leur octroyant d’autres endroits à aménager pour le séchage de poissons par exemple, et les maisons de repos pour les pêcheurs après avoir passés un long moment sur le lac entrain de pêcher.
M. Butoyi fait savoir que la pénurie du carburant dans tout le pays n’a pas épargné le secteur de la pêche. Les bâteaux à moteur ont besoin d’une quantité non négligeable de carburant. Cela constitue aussi un obstacle à la prise d’une quantité suffisante de poissons.
Le gouverneur de la province de Rumonge Consolateur Nitunga, reconnaît que cette montée des eaux du lac a détruit un matériel important des pêcheurs mais aussi, a entrainé la diminution des produits de pêche. Ainsi, il interpelle tous les pêcheurs, les administratifs et toutes les parties prenantes « à dire non à ceux qui détruisent le lac ». Il a appelé au respect de la zone tampon de la plage de 150 mètres conformément aux directives du gouvernement pour la protection du lac.
Lucie Ngoyagoye