« Susciter des discussions sur les questions de lutte contre le paludisme et nourrir le débat sur les politiques et les stratégies de lutte contre le paludisme sont certaines des activités que les médias doivent s’approprier afin de cheminer vers l’atteinte de l’objectif zéro paludisme au Burundi d’ici 2027. En plus, l’administration locale doit aider dans la sensibilisation du public sur les mesures de prévention ». Tels sont les propos du chargé de la communication au programme national de lutte contre le paludisme, Fiacre Muntabaye, dans son exposé lors d’un atelier médias organisé à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le paludisme.
Au Burundi, le paludisme demeure un problème majeur de santé publique et compte parmi les principales priorités nationales en matière de santé. Selon les données du ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida, le cumul d’épisodes de paludisme en 2022 est supérieur à celui de 2021 avec une augmentation de 26 50%. Le paludisme représente la première cause de morbidité et de mortalité. A cet effet, le gouvernement du Burundi, dans son plan d’action à travers le ministère en charge de la santé publique, a élaboré le plan stratégique 2022-2027 de lutte contre le paludisme afin que la vision zéro décès liée au Paludisme au Burundi à l’horizon 2027 soit une réalité. M.Muntabaye a fait savoir que pour y arriver, tout un chacun doit apporter une pierre à l’édifice. En plus des médicaments et intrants antipaludiques, M.Muntabaye a indiqué que les médias ont un rôle non négligeable à jouer pour mettre fin au paludisme. Il les a invités à mener des interviews auprès de la population pour s’enquérir de leur niveau de satisfaction sur les actions de lutte contre le paludisme et sur leur rôle, faire des reportages réguliers sur le paludisme, mener des interviews auprès des décideurs pour se rendre compte de leur implication dans la lutte contre le paludisme, porter à la connaissance du public le rôle que chacun doit jouer pour atteindre zéro décès dû au paludisme, etc.
Quant à l’administration locale, M.Muntabaye a informé qu’il s’observe des gens qui n’utilisent pas les intrants antipaludiques convenablement, qui reçoivent des moustiquaires mais qui ne les installent pas comme recommandés etc. dans ce cas, les autorités locales doivent intervenir et mettre de la rigueur dans la mise en application des recommandations des personnes en charge de la santé.
Donathe Ndayisenga