
Mme Nzeyimana: "Le traitement de la lèpre est gratuit et disponible au Burundi"
La lèpre existe toujours aussi bien dans le monde qu’au Burundi. Elle touche essentiellement la peau, les muqueuses et le système nerveux périphérique. Bien que le Burundi ait atteint le seuil d’élimination, 467 nouveaux cas ont été détectés en 2021, a déclaré le dimanche 31 janvier 2022, la ministre en charge de la santé publique.
Au cours de la déclaration sur la Journée mondiale de la lèpre, célébrée le dernier dimanche du mois de Janvier, la ministre de la Santé publique et de la lutte contre le sida, Sylvie Nzeyimana, a fait savoir que la lèpre se transmet par voie respiratoire et concerne les hommes, les femmes et les enfants. Cette maladie n’est pas héréditaire. Elle peut entraîner des paralysies et infirmités sévères si elle n’est pas dépistée et traitée à temps. Dr Nzeyimana a indiqué que le premier symptôme visible est une tâche insensible sur la peau. « La lèpre non dépistée précocement évolue vers des complications dont des ulcérations plantaires, des contractures des doigts et des orteils, la perte de la vue et l’invalidité totale. Cela peut entraîner la stigmatisation et l’exclusion du malade du tissu social et économique », a-t-elle précisé.
De nouveaux cas de lèpre restent remarquables dans les zones endémiques
Dr Sylvie Nzeyimana a fait remarquer que bien que le Burundi ait atteint le seuil d’élimination de la lèpre, « nous constatons une recrudescence des cas de cette dernière». Les données statistiques collectées par le Programme national de lutte contre la lèpre et la tuberculose montrent qu’en 2019, un total de 415 personnes ont été dépistées positives à la lèpre, 407 patients en 2020 et 467 nouveaux cas en 2021. Cette maladie reste endémique dans les provinces de Cankuzo, Ruyigi, Rutana, Makamba, Rumonge, Cibitoke et Bubanza.
La ministre en charge de la santé a signalé qu’au Burundi, le traitement de la lèpre est gratuit et que les médicaments sont disponibles. « Il est cependant à noter que les malades consultent tardivement dans les centres de santé, au moment où la maladie a déjà atteint le stade des complications, d’autres ne consultent même pas », a-t-elle déploré.
Pour y faire face, Dr Nzeyimana a rappelé que la sensibilisation de la population reste incontournable pour une participation de tous dans la lutte contre cette maladie. L’implication de chacun, la solidarité et l’entraide envers les malades de la lèpre pourront permettre de réduire le fardeau de ladite maladie au Burundi et la participation de tous au développement du pays.
Rose Mpekerimana