Au moment où la période électorale tend à battre son plein, les jeunes burundais sont invités à adopter impérativement un comportement responsable et constructif en respectant la loi du pays. En plus, comme « L’oisiveté est la mère de tous les vices », la création ou la recherche des occupations devrait être au cœur de tout jeune, ce qui pourrait leur permettre d’échapper à la manipulation politique. Tels sont les avis de certains interlocuteurs lors d’un récent entretien avec le quotidien burundais d’informations, Le Renouveau du Burundi.

Le Climat politique qui règne au Burundi à la veille des élections est appréciable et surtout la contribution de la jeunesse burundaise à l’édification d’un Burundi paisible et prospère. Le directeur exécutif du Ciad Burundi (Centre d’initiatives et d’actions pour le développement durable), Jean Baptiste Simbo, insiste sur la nécessité de l’éducation citoyenne des jeunes, de l’éducation à la non violence, à la consolidation de la paix et au maintien de la cohésion sociale en cette période électorale.
« Comme vous le savez, la période électorale est une période chaude, mais aussi elle est vraiment très importante pour la nation burundaise, comme toute autre nation, car elle offre une bonne occasion de mettre en place des organes dirigeants sur tout le territoire », fait-il remarquer en signalant que tout le monde est interpellé à contribuer pour que la paix et la sécurité se renforcent davantage dans le pays.
Partant du proverbe français « L’oisiveté est la mère de tous les vices », M. Simbo a proposé une solution pour échapper à la manipulation des gens mal intentionnés qui ont des agendas cachés : Se créer ou chercher des occupations. Dans ces cas, dit-il, les manipulateurs ne pourront pas trouver des portes d’entrée pour les approcher. Il est impératif, selon lui, que les jeunes adoptent un comportement responsable et constructif afin de pouvoir contribuer en même temps au développement socio-économique de leurs familles et du pays en général.
La jeunesse burundaise, une force vive qui doit façonner l’avenir du pays
L’Ajap africaine (Association pour une jeunesse africaine progressiste), quant à elle, perçoit la jeunesse burundaise comme une force vive qui peut façonner un bon avenir du pays, au regard de leur pouvoir démographique dans le pays.
« En tant que jeunes, nous avons plus de chances de construire notre pays. Pour ce faire, nous ne devrions donc pas nous laisser manipuler par les politiciens qui tenteraient de nous induire en erreur. Pourtant, nous devons privilégier la paix, l’unité et le développement pour participer aux élections prochaines en ayant un objectif commun qui est de bâtir notre chère patrie », indique Eric Nsengimana, président et représentant de l’Ajap africaine. Il appelle les jeunes au respect scrupuleux de la loi du pays.

Les jeunes affiliés aux différents partis politiques vaquent à leurs activités quotidiennes
En comparant les échéances électorales précédentes du Burundi à celles en cours d’organisation, le président du Forum de dialogue des partis politiques au Burundi (FDP), Félicien Nduwuburundi, se dit satisfait, quant à lui, de la situation sociopolitique et sécuritaire qui règne actuellement dans le pays, notamment la bonne cohabitation existant entre les membres des partis politiques notamment les jeunes. « Si on regarde ce qui s’est passé avant les élections de 2015 et ce qui est en train de se passer maintenant, on remarque que les choses vont bon train. Les jeunes affiliés aux différents partis politiques vaquent à leurs activités quotidiennes », a-t-il indiqué.
En ces moments électoraux, M. Nduwuburundi interpelle les jeunes à la vigilance et au respect de la loi en se mettant à l’écart des manipulations politiques conduisant souvent à des actes de violence ou de déstabilisation de la paix et la sécurité pour atteindre leurs buts.
Tirer la leçon du passé du pays pour informer les jeunes
Pour pérenniser la culture de paix et de cohabitation pacifique au Burundi, nos interlocuteurs trouvent que la responsabilité incombe à tout le monde, mais en grande partie aux leaders des partis politiques. Ce qui revient à la nécessité de l’éducation patriotique et démocratique notamment en cette période électorale. Selon M. Nduwuburundi, les politiciens burundais devraient normalement apprendre du passé du pays pour en déduire une leçon à partager aux jeunes.

Que ce soit le FDP, le Ciad et l’Ajap, tous rêvent de voir un Burundi paisible et prospère. A cet effet, les sensibilisations à l’endroit des jeunes sur différents volets sont au cœur de leurs préoccupations. Les responsables de ces organisations font savoir qu’ils incitent les jeunes à prendre un comportement responsable tout en leur montrant des conséquences néfastes de la violence dans le pays, étant donné que ce sont les jeunes qui en payent un lourd tribut en cas de violence. En 2010 et 2015, la jeunesse a été beaucoup manipulée, il y a eu beaucoup de morts, beaucoup de réfugiés, ont rappelé nos sources avec regret.
Claude Hakizimana