Le syndrome de l’œil sec est une condition courante causée par une production insuffisante de larmes ou une mauvaise qualité du film lacrymal, entraînant une lubrification inadéquate de la surface oculaire et provoquant ainsi une gêne et des troubles visuels, indique l’ophtalmologiste Jean Baptiste Kanani. Il signale que dans de tels cas, des larmes artificielles ou d’autres traitements peuvent être nécessaires pour restaurer une lubrification adéquate.
Parmi les causes du syndrome de l’œil sec citées par l’ophtalmologiste figurent l’évaporation excessive des larmes due notamment à l’utilisation prolongée d’écran qui provoque un clignement insuffisant ainsi que la production insuffisante de larmes à cause du vieillissement naturel de troubles des glandes lacrymales et de conditions auto-immunes.
Parlant des symptômes courants, M. Kanani signale la sensation de brûlure, démangeaisons et rougeurs, ainsi que la sensation de corps étranger dans l’œil et une vision floue temporaire.
Parmi les complications possibles : une inflammation chronique de la surface oculaire, des ulcérations ou abrasions de la cornée, une augmentation du risque d’infections oculaires et une dégradation de la qualité de vie matérialisée par un inconfort permanent.
Hydratation et lubrification constantes
Outre le traitement médicamenteux et l’utilisation de larmes artificielles pour hydrater les yeux, une lubrification adéquate est essentielle pour le confort de l’œil, réduisant les sensations de brûlure et d’irritation, signale-t-il. L’ophtalmologiste Jean Baptiste Kanani explique le mécanisme de cette lubrification qui se déroule en cinq phases que sont la production des larmes, leur distribution, leur adhésion et répartition, leur drainage et le renouvellement du film lacrymal. «Les glandes lacrymales produisent continuellement des larmes pour maintenir la surface de l’œil humide En réponse à des irritations ou à des émotions, ces glandes peuvent augmenter la production de larmes. Le clignement des paupières étale les larmes sur toute la surface de l’œil. Le clignement distribue également les sécrétions des glandes de Meibonius , assurant une répartition uniforme de la couche lipidique.
La couche municique permet aux larmes de bien adhérer à la surface de l’œil, évitant ainsi les zones sèches et assurant une lubrification homogène.
Après avoir hydraté l’oeil, les larmes s’écoulent vers les coins internes de l’œil où elles sont drainées par les canalicules lacrymaux vers le sac lacrymal, puis dans le conduit nasalacrymal pour être évacuées dans le nez. Ce drainage constant aide à éliminer les débris et les particules de la surface de l’œil.
A chaque clignement, le film lacrymal est renouvelé, éliminant les débris et les cellules mortes et apportant de nouvelles larmes riches en nutriments et en enzymes antibactériennes ».
En fin de compte, souligne cet ophtalmologiste, la lubrification de l’œil est un processus essentiel pour maintenir la santé et le confort de la surface oculaire. Elle est principalement assurée par le film lacrymal, qui est une fine couche de liquide couvrant la cornée et la conjonctivite.
Eliane Nduwimana