
Daniel Gélase Ndabirabe a été acceuilli à l’aéroport international Melchior Ndadaye (Photo Yvette Irambona)
Le président de l’Assemblée nationale, Gélase Daniel Ndabirabe est rentré dans l’après midi du samedi 18 novembre 2023, en provenance de Juba au Soudan du Sud, où il a participé au Sommet des présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, des pays membres de la CEA (Communauté est-africaine). D’après lui, un blocage s’observe au niveau du fonctionnement de l’Assemblée législative de la CEA (Eala).
« En tant qu’organe législatif qui devrait contrôler l’organe exécutif de la CEA, aujourd’hui, l’Eala ne fonctionne pas parce qu’elle n’a pas été représentée au niveau du traité de la CEA. Nous avons essayé de mettre sur la table la question qui est le soubassement du blocage du fonctionnement de l’Eala», a souligné Gélase Daniel Ndabirabe, président de l’Assemblée nationale.
Il a dit que les différents parlements au niveau des Etats membres ne sont pas représentés au niveau de l’Eala et il a été impossible de mettre en place le bureau d’exécution. Ainsi, les ministres en charge de la CEA sont au-dessus des présidents des chambres dans les Etats membres, et « nous ne pouvons pas nous réunir pour la mise en place de ce bureau, mais non plus, nous n’avons pas le droit de nous réunir puisqu’au niveau du traité, ce droit n’existe pas. D’où un grand problème au niveau du traité de la CEA », a-t-il ajouté.
Amender le traité de la CEA à l’avantage de toute la région
Pour M. Ndabirabe, le Burundi a dressé un organigramme qui pourrait faire fonctionner l’Eala. A cet effet, au niveau de la haute instance de la CEA, il y a le Sommet des chefs d’Etat, suit la Conférence des présidents des chambres au niveau de la CEA. A l’intérieur de cette Conférence, il y a un bureau dont le président est élu par ses pairs, le Vice-président et le secrétaire du bureau, qui seraient identifiés comme le président de l’Eala. Après cela, il y a un Conseil des ministres ayant la CEA dans ses attributions et à côté, un autre Conseil des ministres en matière de justice. Ce dernier pourrait analyser les questions en rapport avec la justice et les questions seront envoyées au niveau de ces deux Conseil des ministres, qui pourraient renvoyer les rapports au niveau du bureau de la Conférence des présidents des chambres, pour que ces questions soient bien analysées.
Pour cela, il s’avère nécessaire d’amender le traité à l’avantage de toute la région. « Nous sommes bien obligés d’amender à jamais ce traité sinon, ce sera la condamnation à jamais de l’Eala, qui sera obligée de disparaître un jour ou l’autre », a conclu le président de l’Assemblée nationale.
Yvette Irambona