
Le couple présidentielle lors de l’écharge des voeux du nouvel an 2023 avec le corps de la magistrature
Le corps de la magistrature a échangé les vœux du nouvel an 2023, le samedi 11 mars 2023, avec le chef d’Etat et magistrat suprême Evariste Ndayishimiye en compagnie de son épouse et d’autres hauts cadres du gouvernement, dans les enceintes du palais présidentiel de Kiriri en mairie de Bujumbura. Une occasion pour le ministère de la Justice de présenter les réalisations, les défis et les perspectives d’avenir.
Dans son allocution, le président de la République s’est réjoui que la plupart de magistrats commencent à prendre conscience de leur devoir en rendant la justice équitable. Il a interpellé les magistrats à exécuter les jugements rendus d’une manière conciliatrice pour éviter les conflits. Pour le président Ndayshimiye, les magistrats doivent garder l’esprit patriotique pour ne pas ternir l’image de la justice burundaise, dénoncer les autorités qui veulent les influencer dans le jugement des procès. Le corps de la justice doit être au service de tout Burundais. Les leaders doivent, a-t-il souligné, être des conseillers afin de promouvoir ce secteur, et surtout dans le souci de réduire le nombre de dossiers des jugements au sein des parquets.
Le président de la République a demandé aux autorités administratives locales de réconcilier les protagonistes dans les conflits au niveau local pour que la justice accueille peu de dossiers, jugés fondés.
La mise en place de l’institution des notables collinaires, une des activités réalisées
La ministre de la Justice Domine Banyankimbona a présenté plusieurs activités qui ont été réalisées dans le but de promouvoir le secteur judiciaire. Parmi celles-ci, a-t-elle souligné, le ministère a mis en exécution la stratégie sectorielle et les plans d’action annuels, la mise en place de l’institution des notables collinaires, il y a eu des descentes sur terrain, la mise en exécution de la politique de désengorger les maisons de détention et l’appui aux enfants des femmes détenues.
Les fonctionnaires corrompus parmi les défis
Parmi les défis évoqués par la ministre Banyankimbona figurent ceux liés au manque de machines, de moyens de déplacement, à la surpopulation carcérale, aux fonctionnaires corrompus et révoqués de leurs fonctions, au salaire insuffisant et autres. C’est à cet effet qu’elle a demandé au gouvernement du Burundi de traiter les magistrats burundais à l’instar de ceux de la Communauté Est africaine, d’augmenter le budget alloué à la magistrature, de corriger les disparités salariales qui s’observent dans le ministère de la Justice etc.
Un appui de 50 ordinateurs et 36 motos promis aux tribunaux par le chef de l’Etat
Pour répondre aux préoccupations relatives au matériel de travail, le président Ndayishimiye a promis à titre de ses initiatives, 50 ordinateurs et 36 motos aux tribunaux pour atténuer le manque criant d’outils de travail. Pour les disparités salariales qui s’observent dans les organes du ministère en charge de la justice, le chef de l’État recommande à la Vice-présidence de la République et à la Primature de mettre en application la politique salariale équitable dans tous les services de l’Etat y compris ceux ayant des statuts spéciaux pour en finir avec cette absence d’égalité.
La digitalisation des procédures judiciaires, une des perspectives d’avenir
La ministre Banyankimbona a également signalé certaines des perspectives d’avenir. Il s’agit, entre autres, de la réduction de la population carcérale, la digitalisation des procédures judiciaires, de l’adaptation des lois à celles de la Communauté Est africaine et traduire les lois en Kirundi, a-t-elle indiqué.
Les cérémonies se sont clôturées par l’octroi de 6 vaches aux employés dans ce ministère qui ont été exemplaires dans l’exécution de leur fonction par le président de la République Evariste Ndayishimiye. En guise de remerciement au chef de l’Etat et magistrat suprême pour ses accompagnements à ce secteur, le ministère de la justice lui a offert deux vaches, l’une dénommé Butungane et l’autre Terambererirama et un mouton.
Donathe Ndayisenga