
Il faut voir à la hausse le prix octroyé aux cultivateurs du thé afin de stimuler les jeunes à cette aimer cette culture
Même si le Burundi est classé parmi les pays producteurs du thé de qualité, son cultivateur rencontre des difficultés. Selon Paul Manirakiza représentant des théiculteurs dans le conseil d’administration de l’OTB (Office du thé du Burundi), le cultivateur du thé n’est pas satisfait du prix d’achat fixé par l’OTB. C’est ce qui ressort des propos de M. Manirakiza à l’occasion de l’ouverture de la 5e édition de la convention et exposition africaine du thé le 20 juillet 2022.
En tant que cultivateur du thé et représentant des théiculteurs dans le conseil d’administration de l’OTB, M. Manirakiza indique que le cultivateur du thé n’est pas satisfait par le prix qui lui est attribué par l’OTB. Il serait mieux de le majorer. En ce qui est des difficultés rencontrées, M. Manirakiza indique que des problèmes ne manquent pas.
Selon lui, la culture du thé a été laissée aux personnes ayant un âge avancé en général, les jeunes ne s’y intéressent pas. Avec ce problème, la production ne peut pas être satisfaisante car les personnes âgées n’ont pas de force suffisante pour produire beaucoup. Le second problème qu’il a relevé est le manque de terre suffisante pour la culture du thé. Aussi, M. Manirakiza trouve que les usines de transformation du thé sont insuffisantes. A ces problèmes s’ajoute le retard de distribution des fertilisants qui s’observe quelques fois et handicape l’augmentation de la production.
Octroyer plus de terres aux théiculteurs
A toutes ces difficultés, M. Manirakiza suggère aux responsables de la culture du thé de promouvoir cette culture industrielle qui marque notre pays dans le concert des nations. Il faudrait aussi revoir à la hausse le prix octroyé aux cultivateurs afin de stimuler les jeunes à aimer cette culture. Il a aussi suggéré que le gouvernement cherche des investisseurs tant nationaux qu’étrangers pour promouvoir cette culture afin d’augmenter la production. En ce qui est de l’insuffisance des terres, il a invité les dirigeants à octroyer plus de terres aux théiculteurs. Il a aussi suggéré aux responsables des usines de transformation d’augmenter les prix à chaque fois que le prix monte sur le marché international.
Pour clore, M. Manirakiza pense que s’il y avait beaucoup d’investisseurs privés dans le domaine théicole, cela constituerait un atout car cela augmenterait la production, les usines de transformation ; ainsi l’agriculteur pourrait être bien rémunéré.
Léopold Maroha (stagiaire)