
Jean Bosco Girukwishaka :"Les maladies liées à la mauvaise alimentation sont estimés de 3 à 6 % (malnutrition aigue) au Burundi"
L’OPDD Burundi (Office de la Première dame pour le développement au Burundi) Burundi, présidé par Angéline Ndayishimiye, Première dame du pays, a organisé le mardi 4 octobre 2022, une conférence de presse au cours de laquelle le Secrétaire exécutif de l’OPDD Jean-Bosco Girukwishaka a annoncé qu’un Forum de haut niveau des femmes leaders est prévu du 10 au 12 octobre 2022, sous le thème. « La santé et la nutrition de la femme, du nouveau né, de l’enfant et de l’adolescent»
« Le choix de ce thème s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre des engagements nationaux définis dans les missions de l’Office, et ceux des organisations régionale et internationale dont la Première dame du pays est membre », a souligné Jean-Bosco Girukwishaka, Secrétaire exécutif de l’OPDD.
La troisième édition dudit Forum sera une occasion pour les femmes leaders et autres intervenants, d’analyser le pas déjà franchi et débattre les défis et les progrès en rapport avec la santé et la nutrition de la femme, du nouveau-né et de l’adolescent, mais aussi, de proposer des pistes de solution qui seront consignées dans une déclaration finale.
Réduction du taux de malnutrition aiguë
S’agissant de la question sur les défis observés dans le domaine de la nutrition au Burundi, M. Girukwishaka a indiqué que ce n’est pas seulement au Burundi, c’est à travers le monde en général et en Afrique en particulier qu’on assiste aux maladies dues à la malnutrition.
Selon les enquêtes de l’Isteebu réalisées en 2020, « nous avons un taux qui est autour de 50% pour le retard de la croissance des enfants de moins de cinq ans ». Ce retard est dû, d’une manière ou d’une autre, à un manque de certains éléments nutritifs de croissance, des vitamines et des sels minéraux. Les maladies liées à la mauvaise alimentation sont estimées à un taux de 3 à 6 % (malnutrition aigüe) au Burundi.
D’après les données réalisées cette année concernant l’année 2021, il y a eu une réduction du taux de malnutrition aigüe, c’est-à-dire de 6 % à 4,8%. Les causes de la malnutrition ne sont pas seulement liées au manque d’aliments, il y a aussi la méconnaissance et le manque d’informations sur les éléments nutritifs alimentaires.
Appui du programme des cantines scolaires
Pour ce qui est des cantines scolaires, les établissements scolaires bénéficiaires de ce programme sont largement supérieurs à 25 %. Au niveau de l’OPDD, la vision de la Première dame du pays est que chaque élève ait à manger à l’école. En acceptant d’être marraine de ce programme, elle a voulu atteindre cette vision, par le plaidoyer, en mobilisant d’autres partenaires.
Depuis son engagement, des résultats ont été atteints. Ainsi, le gouvernement des Etats-Unis s’est engagé à appuyer ce programme pour la première fois, en accordant un don de 25 millions de dollars sur une période de cinq ans à partir de cette année, d’après Jean-Bosco Girukwishaka. Aussi, la Chine s’est également engagée à appuyer ce programme.
L’objectif fixé pour ce Forum est que les femmes s’engagent davantage dans les activités contribuant à la bonne santé et la nutrition au Burundi.
Yvette Irambona
Ferdinand Ndarurereye (stagiaire)