
La Première dame du pays a demandé aux femmes leadersde sensibiliser les familles afin qu'elles puissent mettre au monde des enfants qu'elles peuvent supporter dans tous les domaines (Photo Martin Karabagega)
Au deuxième jour du Forum de haut niveau des femmes leaders, 4e édition, les activités se poursuivent et se focalisent sur des présentations variées notamment liées aux principaux déterminants et défis de la planification familiale et de la maîtrise démographique au Burundi.
Le sous-thème du deuxième jour du Forum de haut niveau des femmes leaders, 4e édition était « Planification familiale et maîtrise démographique au Burundi». La première dame du pays,Angéline Ndayishimiye invite les parents à mettre au monde des enfants qu’ils sont capables de prendre en charge.
En ce qui est des méthodes contraceptives qui suscitent souvent des interrogations, Mme Ndayishimiye a fait savoir que les corps des gens ne sont pas les mêmes d’où il faut changer les méthodes.
Recourir aux méthodes contraceptives naturelles ou s’abstenir
L’on peut faire recours aux méthodes contraceptives naturelles ou à l’abstinence, a dit Mme Ndayishimiye. Cette dernière conseille aux parents et aux familles de mettre au monde des enfants dont ils sont capables de prendre en charge. Avec une démographie galopante, les catastrophes et intempéries apportent leurs lots de dégâts. Les parents ont été interpellés à observer leur conscience pour qu’ils soient responsables en ce qui est de la planification familiale.
Là où il y a beaucoup de gens dans les familles, la malnutrition s’installe, a signifié Mme Ndayishimiye. Aux femmes leaders, la Première dame du pays a demandé de sensibiliser les familles afin qu’elles puissent mettre au monde des enfants qu’elles peuvent supporter dans tous les domaines. Des enfants qui mangent avec insatisfaction, a dit Mme Ndayishimiye, ils développent un comportement de gourmandise. Quant aux parents, elle les a conseillés de dialoguer avec leurs enfants en leur disant la vérité sur la santé sexuelle et reproductive.
Selon le directeur du Programme national de la santé sexuelle et reproductive (PNSR) Ananie Ndacayisaba, plusieurs idées participent à l’explosion démographique. M.Ndacayisaba a cité le sexe de l’enfant qui est aussi déterminant. Quand il y a naissance d’une fille, les parents ont tendance à continuer à procréer sous prétexte qu’ils sont en train de chercher un garçon.
Les femmes du milieu rural ont les besoins non satisfaits par rapport à la femme du milieu urbain.
Une femme non instruite n’a pas de décision sur le nombre d’enfants à engendrer, a dit M.Ndacayisaba. Quand il survient un décès dans la famille, les parents ont tendance à engendrer d’autres enfants pour combler le vide.
Causes associées à la planification familiale
Plus les familles sont sous informées en matière de planification familiale, moins elles vont adhérer à cette politique, a fait savoir M. Ndacayisaba. Il y a aussi les pressions sociales et familiales pour avoir beaucoup d’enfants.
Les conséquences d’une démographie galopante sont plus nombreuses. M.Ndacayisaba a indiqué qu’avec une démographie galopante, le taux de chômage devient plus élevé chez les jeunes. Il y a aussi les abandons scolaires, les grossesses non désirées en milieu scolaire et la dégradation de l’environnement.
Suite à la démographique galopante, M.Ndacayisaba a fait savoir que, dans les tribunaux, les conflits fonciers sont supérieurs à 80%. Il sied de noter que la vision du PNSR est d’aboutir à un zéro besoin non satisfait en terme de planification familiale.
Martin Karabagega