Les enfants mal nourris fréquentent moins l’école et deviennent moins productifs à l’âge adulte. A travers les actions conjointes multisectorielles et multi acteurs, plusieurs initiatives nationales ont été mises en œuvre. Le pays s’aligne également aux initiatives sous régionales, régionales et internationales
«Le PNAS (Programme national d’alimentation scolaire) prend en charge jusqu’en 2022 plus de 650 000 enfants répartis dans 849 écoles fondamentales bénéficiant d’un repas chaud à midi et du lait. La distribution des repas s’accompagne des formations relatives à la promotion de la nutrition et de l’hygiène à l’endroit des enseignants et des communautés», a souligné Fidèle Nkezabahizi, directeur du Pronianut (Programme national intégré d’alimentation et de nutrition) lors de sa présentation faite à l’occasion de la 3e édition du Forum national de haut niveau des femmes leaders.
Chez les enfants en âge de scolarité et les adolescents de 6-14 ans, il faut un déparasitage semestriel (taux de couverture supérieur à 80% au niveau national). La vision du gouvernement à travers le PNAS est « de s’assurer que tous les enfants scolarisés jouissent d’une bonne santé nutritionnelle nécessaire à l’apprentissage grâce à la fourniture d’une alimentation complémentaire saine et équilibrée dans les écoles, préparée avec des produits exclusivement locaux et respectant les normes nutritionnelles afin que la faim ne constitue pas une barrière à l’éducation».
Promouvoir les bonnes pratiques d’alimentation
Il faut une promotion des bonnes pratiques d’alimentation du nourrisson et du jeune enfant au niveau des formations sanitaires et communautaire. Il s’agit de la mise au sein immédiate après l’accouchement, l’allaitement maternel exclusif de 0-6 mois, pas d’eau ni autres liquides. L’introduction de l’alimentation de complément saine et acceptable à partir de six mois, et continuer l’allaitement maternel jusqu’à deux ans au moins, a-t-il ajouté.
La faible diversité alimentaire des enfants continue à être un challenge pour la majorité des enfants. Pour Dr Nkezabahizi, les causes de la malnutrition sont multidimensionnelles entre autres les régimes alimentaires non adéquats ; les mauvaises pratiques alimentaires ; le faible accès à l’information ; l’insécurité alimentaire des individus et des ménages l’accès limité à des services des soins, etc. En plus, il y a plusieurs risques ou menaces comme le changement climatiques et les pandémies.
Fidèle Nkezabahizi a aussi précisé qu’une bonne alimentation pendant les deux premières années de la vie est essentielle sur le développement du cerveau, les capacités intellectuelles et motrices, les compétences socio-émotionnelles ainsi que la croissance physique et le développement. « On peut réparer les ponts, les maisons, les salles de classes. Par contre, on ne peut jamais réparer le cerveau qui a été délabré suite à la malnutrition », a-t-il conclu.
Yvette Irambona