Le patron de la diplomatie burundaise, Albert Shingiro et Claude Bochu, Ambassadeur de l’Union Européenne au Burundi, accompagné des ambassadeurs des Etats membres de l’UE résidant au Burundi, ont tenu à Bujumbura, le jeudi 24 juin 2021, une réunion sur la normalisation de leurs relations d’amitié et de coopération.,Il a été l’occasion pour les deux parties d’avoir un briefing sur le fonctionnement de la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme.
«Nous sommes tous sur la trajectoire vers la levée des sanctions prises contre le Burundi», a fait entendre le patron de la diplomatie burundaise. Ces sanctions ont été prises dans un contexte particulièrement difficile de 2015,qui est diamétralement opposé à celui d’aujourd’hui. Fermer la page sombre de 2015 pour en ouvrir une page de très bonnes relations leur tient à cœur. Selon toujours lui, il y a de l’espoir que les sanctions prises contre le Burundi soient prochainement levées, car il s’affiche une volonté politique entre les deux parties. «Nous espérons que les sanctions prises par l’UE contre le Burundi seront bientôt levées, compte tenu de l’étape déjà franchie. Nous pensons que la coopération entre nos Etats va prendre un élan supérieur, à la levée desdites sanctions», a-t-il poursuivit.
Selon M. Shingiro les relations entre le Burundi et l’UE ne portent pas uniquement pas sur la série des dialogues pour la levée des sanctions. Au-delà de ces sanctions, la coopération doit se poursuivre, dans un climat de bonne entente avec l’Union Européenne. Les relations entre le Burundi et l’UE nécessitent d’être renforcées, car ce sont des partenaires historiques.
Le contexte de 2015 n’est plus
Quant à Claude Bochu, la réunion sur la levée des sanctions contre le Burundi est un élément nécessaire et rassurant entre les capitales des deux partenaires (Burundi et l’UE). Il s’agit d’un élément solide pour montrer que le contexte de 2015 n’est plus. Tout le monde peut le constater. «La façon dont le dialogue se déroule, montre que c’est un élément nécessaire et que le contexte de 2015 n’est plus actuellement mais que nous sommes dans un autre contexte. Il faut être aveugle ou de mauvaise fois pour ne pas s’en rendre compte», a fait savoir Claude Bochu.
Les deux parties se sont félicitées pour le climat constructif qui a marqué les échanges et se sont convenus de les poursuivre au profit de leurs peuples respectifs.
Cette levée des sanctions contre le Burundi ne fait pas plaisir à tout le monde. Par exemple, pour Human Right Watch (HRW), ” l’UE ne devrait en aucun cas laisser entrevoir qu’elle est disposée à passer outre ses propres critères et principes fondamentaux dans une volonté d’améliorer les relations diplomatiques.”. L’Union Européenne a signalé sans équivoque avoir pris la voie de la normalisation.
Laurent Mpundunziza