
Les cultivateurs disent que les avances sur les engrais chimiques sont déjà payées mais ne sont pas encore rendus disponibles (Photo Alphonse Ncutinamagara/stagiaire)
La province de Mwaro s’étend sur deux régions naturelles, Kirimiro et Mugamba, d’où la présence des cultures différentes selon ces régions. Il y a évidemment une grande zone de transition entre les deux régions, appelée Akanoge où se retrouvent des cultures mixtes. Même si les cultivateurs de Mwaro ont affirmé que les terres cultivables sont en perpétuel amenuisement, cette province dispose encore quelques terrains non exploités. Dans un entretien du 13 septembre, les cultivateurs de Mwaro se sont exprimés sur les activités agricoles de la saison culturale A 2024.
Lors de notre entretien avec les cultivateurs de Mwaro, tout le monde affirme qu’il a assez plu dans toute la province, ce qui leur permet de cultiver. Ils ont dit que les terrains labourés sont prêts pour les semences. Ce qui se remarque sur les collines et aux pieds des montagnes dans certaines communes comme Rusaka et Gisozi, c’est que les terres ont été labourées depuis la saison sèche. Une partie des cultivateurs indiquent qu’ils ont labouré même les terrains qui étaient réservés au pâturage.
Certains des cultivateurs ont déclaré qu’ils n’y a pas d’entreprise sans capital. Selon eux, celui qui a de l’argent a tout ; ils ont dit que certains d’entre eux sont obligés de louer des terrains cultivables. Les autres doivent travailler en associations ou coopératives pour avoir un bon rendement.
Les cultivateurs sont à l’œuvre
Actuellement, les cultivateurs sont en pleine activité dans toute la province de Mwaro. Dès qu’il a plu, dans la partie où on cultive les pommes de terre, à Mugamba et Akanoge, on a vite procédé au sémis. Toutefois, certaines espèces de semences sont habituellement chères dans ces périodes. Ainsi, ils se rabattent sur les semences non sélectionnées, les moins chères, qu’ils ont conservées eux-mêmes ou qu’ils achètent dans les marchés ou chez leurs voisins. Pour ceux qui ont des moyens, les semences de pomme de terre sélectionnées existent dans des centres de recherches (Isabu). Les prix de la pomme de terre sélectionnée varient entre 2 500 FBu et 3 000 FBu en fonction des variétés.
Parallèlement à la pomme de terre, les cultivateurs de la province de Mwaro ont déjà entamé le semis du maïs. Ils ont signalé que certains attendent encore l’arrivée des semences sélectionnées. La variété la plus chère s’appelle «Tubura ». La plupart d’entre eux continuent avec les semences non sélectionnées car, selon eux, les moyens ne leur permettent pas de s’en procurer.
Concernant le haricot, beaucoup de cultivateurs ont fait savoir qu’ils achètent les semences dans les marchés tandis que les autres ont déclaré qu’ils ont pu les conserver eux-mêmes. Pour ceux qui achètent les semences, les prix dépend des variétés. Ainsi les variétés de haricot semées sont différentes.
Concernant la fumure, la population de Mwaro attend impatiemment les engrais chimiques pour lesquels ils ont payé une avance. Toutefois, il y en a qui ont commencé à utiliser la fumure organique.
Alphonse Ncutinamagara (stagiaire)