Le ministère de la Santé publique et de la lutte contre le sida a procédé le lundi 30 janvier 2023, à la présentation des grandes réalisations du 2e trimestre 2022-2023. Au cours de ce trimestre, beaucoup d’activités ont été réalisées notamment la préparation et la validation d’un plan national de préparation et de riposte contre Ebola pour faire face à un éventuel cas de cette épidémie sur le territoire burundais.
La ministre Sylvie Nzeyimana a indiqué qu’un effort particulier a été fourni par le gouvernement du Burundi au mois de décembre 2022 en payant les formations sanitaires, un montant de 37 892 203 025FBu. Cela pour les soins aux enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes et celles qui accouchent. Et un montant de 24 629 082 280 FBu est payé pour les soins destinés aux utilisateurs de la Carte d’assistance médicale (Cam). Dans le cadre de la lutte contre les épidémies et les pandémies, Dr Nzeyimana a précisé qu’après la déclaration de la maladie à virus Ebola en Ouganda en septembre 2022, le ministère a réagi vite en préparant et en validant un plan national de préparation et de riposte contre Ebola pour faire face à un éventuel cas de cette épidémie sur le territoire burundais. Le ministère a poursuivi également le dépistage contre la Covid-19, la recherche active des cas dans la communauté et dans les formations sanitaires ainsi que la prise en charge des cas positifs, de même que la vaccination des candidats volontaires.
Dans le cadre du renforcement de la bonne gouvernance et du leadership, la ministre a fait savoir que des descentes d’inspection de la gestion des fonds publics dans les formations sanitaires se sont poursuivies. Ainsi, 38 formations sanitaires ont été visitées soit 100% de la cible trimestrielle fixée. « Le constat est que dans ces formations, un montant de 39 985 408 FBu a été détourné. Notre objectif est que cette somme soit remboursée en totalité » a dit la ministre avant de souligner que certains des administratifs impliqués dans ces malversations financières ont été sanctionnés administrativement et que d’autres ont été traduits devant les juridictions compétentes.
S’agissant du renforcement des prestations de soins et de services de santé (préventifs, curatifs, promotionnels et de réadaptation) de qualité à tous les niveaux du système de santé, la ministre a précisé notamment que l’Hôpital prince Louis Rwagasore s’est doté d’un cystoscope et ses accessoires avec générateur de lumière froide. Les hôpitaux de Gitega, Bururi et Ngozi sont dotés d’unités de production d’oxygène d’une valeur totale de 3 000 000 000 FBu sur financement de l’Unicef. Le ministère a reçu également des dons en médicaments et équipements médicaux.
S’agissant de la nutrition, de la santé de la mère et de l’enfant, la ministre Nzeyimana a souligné que les activités de dépistage et de prise en charge des cas de malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans, les femmes allaitantes et celles enceintes se sont poursuivies chaque jeudi dans tous les centres de santé du pays.
Une campagne de pulvérisation intra domiciliaire a été organisée
« Dans le cadre de la prévention et de la lutte contre le paludisme, il a été organisée et mise en œuvre également une campagne de pulvérisation intra domiciliaire dans 260 015 ménages des 11 communes des provinces de Ngozi et Muyinga. En ce qui concerne la lutte contre la lèpre, une campagne de dépistage actif des cas de lèpre a été organisée dans les 4 provinces endémiques qui sont Rutana, Makamba, Rumonge et Cibitoke », a dit Dr Nzeyimana.
Elle a ajouté qu’en vue de décentraliser effectivement les services dont la population a le plus besoin en matière de santé, le ministère via la Camebu, a entrepris, la construction d’un entrepôt de médicaments en province de Gitega d’une capacité de stockage de 16 000m3. Concernant l’amélioration de la couverture en infrastructures sanitaires et équipements, Dr Nzeyimana a fait savoir notamment qu’un service de kinésithérapie a été ouvert à l’INSP et aux hôpitaux de Muyinga et Ijenda. Au chapitre du renforcement des capacités des ressources humaines en santé, elle a cité notamment la formation par l’INSP de 20 lauréats de la deuxième cohorte du programme de formation épidémiologie de terrain de base, la formation des techniciens de promotion de santé, des mamans lumières et agents de santé communautaires des districts de Gisuru, Kinyinya, Murore des provinces de Ruyigi et Cankuzo., etc.
Emelyne Iradukunda