Le ministère de la Santé publique et de la lutte contre le Sida (MSPLS) en collaboration avec le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), procède au lancement du concours-médias sur la planification familiale. Le représentant du ministre de la Santé, Dr Ananie Ndacayisaba, indique que ce concours s’étend sur une période de deux-mois, c’est-à-dire du 10 septembre au 9 novembre 2024.
« L’un des objectifs de la vision du Burundi, pays émergent en 2040 et pays développé en 2060 sur la planification familiale est d’atteindre le taux d’utilisation des méthodes contraceptives modernes de 60% en 2040 et arriver à 85% en 2060 », indique Dr Ndacayisaba. Ce médecin tire la sonnette d’alarme en affirmant que des efforts doivent être conjugués pour atteindre les objectifs de cette vision. Si nous considérons les résultats de la deuxième enquête démographique et de santé de 2016-2017, le taux de prévalence contraceptive chez les femmes en union est de 29% et les besoins non satisfaits en planification familiale sont de 30%.
Selon Dr Ananie Ndacayisaba, lorsqu’on donne aux femmes et aux couples la possibilité de décider d’avoir ou non des enfants et au moment voulu, les femmes ont davantage l’autonomie au sein de leur foyer et peuvent mieux gagner leur vie. Pourtant, regrette-t-il, des milliers de femmes souhaitent éviter une grossesse mais n’ont pas la possibilité d’avoir recours à des méthodes de planification familiale efficaces, parce qu’elles ne sont pas soutenues par leurs partenaires ou par leur communauté.
Contribuer au renforcement de la prisede conscience
Revenant à ce concours, Dr Ndacayisaba signifie que le but est de contribuer au renforcement de la prise de conscience des avantages de la planification familiale pour améliorer la santé de la population et le développement du pays.
Quant à Yolande Magonyagi, représentante de l’UNFPA, les médias jouent un rôle crucial dans la promotion de la planification familiale, la mobilisation des femmes, des hommes et des jeunes pour que chaque individu et chaque couple puissent avoir un accès à l’information correcte. Pour elle, avoir des enfants est un choix libre mais qui doit être éclairé. « Une femme devrait avoir des enfants qu’elle est capable de prendre en charge afin d’arriver au développement durable et équitable. Cela demande le concours de tout un chacun ».
Mme Magonyagi trouve que la planification familiale nécessite une approche multisectorielle. « Je dois dire que la planification familiale est une stratégie clé pour éliminer les décès maternels évitables à hauteur de 27% », conclut Mme Magonyagi.
Moïse Nkurunziza