Le ministère de la Santé publique et de lutte contre le Sida(MSPLS) a organisé, le mardi 3 septembre 2024, des activités marquant la célébration de la journée africaine de la médecine traditionnelle. Ces activités se sont déroulées dans les enceintes de l’INSP (Institut national de santé publique). Dr Cyrille Ntirandekura, inspecteur général au sein du MSPLS, dans son mot de circonstance, indique que le gouvernement Burundais valorise la médecine traditionnelle et reconnaît que les Burundais utilisaient les médicaments traditionnels même avant la colonisation.
l y a 22 ans que le Burundi se joint aux autres pays africains dans la célébration de la journée africaine de la médecine traditionnelle qui normalement se célèbre le 31 août de chaque année. En cette édition 2024, au Burundi, les cérémonies se déroulent sous le thème, «Soutenir une médecine traditionnelle de qualité et sûre à travers des mécanismes réglementaires appropriés». M. Ntirandekura a garanti que l’Afrique utilisait, même avant la colonisation, les médicaments traditionnels. Et maintenant, dit-il, il y a pas mal de gens qui les utilisent encore. De plus, renchérit-t-il, le gouvernement du Burundi a déjà mis en application des lois régissant ce secteur. C’est ainsi qu’à l’occasion desdites cérémonies, a-t-il affirmé, des échanges-débat entre différents chercheurs sur les médicaments traditionnels ont été mis en avant. Ces échanges et exposés ont porté principalement sur le médicament traditionnel amélioré pour le cas d’un anti épileptique, extraction, purification et identification chimique du principe actif, pharmacocinétique, pharmacodynamie et phase de mise au point d’un médicament, l’impact socio-économique de la médecine traditionnelle au Burundi, etc.
Faciliter l’intégration effective de la médecine traditionnelle
Quant à Dr Kaya Mutenda, au nom du bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, a exhorté les gouvernements membres de la plateforme à faciliter l’intégration effective de la médecine traditionnelle dans les systèmes de santé nationaux, redéfinir les lois, les politiques et les services de santé, accélérer la recherche, la production, la réglementation et l’utilisation formelle des produits traditionnels et indigènes fondés sur les données probantes dans les systèmes de santé nationaux.
Cheminer vers l’atteinte de la Vision 2024-2060
Jothan Nikora, président du réseau national des associations des tradipraticiens du Burundi a affirmé que les praticiens de la médecine traditionnelle ne ménageront aucun effort dans le cheminement vers l’atteinte de la vision 2040-2060 du Burundi.
«La célébration de cette journée arrive au moment où nous avons des associations des praticiens de la médecine traditionnelle s’élevant 1 662, et plus de 700 lieux de commerce des médicaments traditionnel», a-t-il signalé.
Donathe Ndayisenga