Pour une lutte efficace du VIH/sida, le Burundi a adopté les stratégies mondiales de dépistage pour être efficace. Au lieu d’organiser un dépistage de toute personne volontaire, le dépistage indexé consiste à dépister toute personne en contact avec celle testée positive du VIH/sida. Le ministère de la Santé publique et de la lutte contre le sida affirme que cette stratégie présente des résultats satisfaisants.
Dans une interview avec le journal Le Renouveau, le directeur du PNLS (Programme national de lutte contre le sida), Aimé Ndayizeye a fait savoir que depuis l’apparition du VIH/sida au Burundi dans les années 1980, le pays a utilisé la stratégie de dépistage global : « Depuis lors, le ministère de la Santé publique et de la lutte contre le sida a organisé des campagnes de dépistage global à toute personne volontaire. Sur cent personnes dépistées par exemple, les résultats ont montré une ou deux personnes testées positives. Par après, nous avons réalisé que nous utilisons beaucoup de moyens dans le dépistage global qui pourraient être orientés dans d’autres stratégies », a précisé M. Ndayizeye.
Améliorer les stratégies de lutte contre le sida
Le directeur du PNLS a indiqué que c’est pour cette raison que le Burundi s’est joint à d’autres pays pour améliorer les stratégies dans la lutte contre le sida. Il a signalé que maintenant, une personne peut faire un autotest chez soi, du VIH/sida. Si elle a des doutes sur les résultats, elle peut alors se diriger vers une structure de soins proche pour refaire le test sérologique du VIH : « Avant, nous donnions des conseils à cette même personne testée positive sur le comportement à adopter pour éviter de contaminer les autres. Maintenant, en plus de ces conseils, nous procédons à des stratégies pour s’informer sur les personnes qui ont des contacts avec cette personne testée positive. Une fois retrouvées, nous leur proposons un dépistage du VIH pour qu’elles sachent leur état sérologique. Dans beaucoup de cas, sur quinze personnes dépistées, nous pouvons trouver par exemple sept ou huit testées positives », a-t-il ajouté.
M. Ndayizeye a souligné qu’avec la stratégie du dépistage indexé comme ci-haut expliqué, les résultats de la séroprévalence du VIH/sida sont plus ou moins fiables avec peu de moyens utilisés.
Notre source a cependant rappelé que toute personne qui veut se faire dépister volontairement bénéficie de ce service à n’importe quelle structure de soins. Il a interpellé pour ce faire toute la population de se faire dépister pour savoir son état sérologique.
Rose Mpekerimana