Le ministère de la Solidarité nationale, des affaires sociales, des droits de la personne humaine et du genre, à travers la direction générale du genre a organisé, le jeudi 30 mars 2023, un atelier de validation d’une stratégie nationale de promotion de la participation effective de la femme et de la fille dans les instances de prise de décisions 2023-2030. Selon la directrice générale du genre Donatienne Girukwishaka, cette stratégie, qui a été conçue pour une période de huit ans (2023-2030), sert à consolider la tendance positive de la participation des femmes et des filles dans les instances décisionnelles.
Dans son mot d’ouverture, Donatienne Girukwishaka a précisé qu’il il est important que les femmes et les hommes sortent de leurs rôles conventionnels et travaillent conjointement à l’établissement des rapports constructifs pour l’édification d’une société harmonieuse, juste et équitable. Cela nécessite un changement d’attitude à tous les niveaux.
Au Burundi, a-t-elle précisé, les femmes constituent la force numérique, 51% de la population. Elles contribuent à la survie des familles, au bien-être des communautés, à la sécurité alimentaire et au développement du pays. Pourtant, elles restent sous représentées dans les institutions de gouvernance.
Les femmes doivent s’impliquer à la prise de décisions qui affectent leur vie
« Confrontées au quotidien à divers problèmes de survie et des stéréotypes de genre, occupées dans les rôles reproductifs et productifs, les femmes aspirent à l’amélioration de leurs conditions de vie pour leur propre épanouissement, le bien être de leur famille et le progrès social », a ajouté Mme Girukwishaka.
C’est pourquoi l’entrée des femmes dans les sphères de la gouvernance, leur présence et leur point de vue au sein des institutions politiques sont essentiels pour atteindre les objectifs de développement et les objectifs de justice sociale. Les femmes doivent s’impliquer dans la prise des décisions qui affectent leur vie. Leur participation devrait conduire au changement dans le fonctionnement des institutions politiques et sociales. La présence des femmes dans les sphères de prise de décisions est capitale et leur rôle vital dans la promotion et le renforcement de la démocratie au Burundi doit être reconnu.
Une stratégie validée moyennant quelques modifications
Mme Girukwishaka a signalé qu’au lendemain des élections de l’an 2020, le taux de représentativité des femmes était de 39,02 et 41,3 respectivement à l’Assemblée nationale et au Sénat. Nous poursuivons cette voie avec l’objectif d’atteindre la parité hommes-femmes.
Après les échanges des participants, ce document a été validé moyennant la prise en compte de quelques modifications.
Eliane Nduwimana