
« Des parcelles attribuées à des gens qui ont avancé des projets à réaliser mais ne l’ont pas pu, elles leur seront retirées’ » (Photo Donathe Ndayisenga)
Le ministre en charge des infrastructures Dieudonné Dukundane a animé, le mercredi 23 août 2023, un point de presse à l’endroit des médias. C’est sur les préparatifs de la mise en œuvre de la vision du Burundi, pays émergent en 2040, pays développé en 2060. Selon le ministre, un pays doit tracer sa ligne de développement.
Le point de presse a débuté par une visite des différents lieux de la commune Mutimbuzi notamment les lieux valorisés et d’autres non valorisés sur le littoral du lac Tanganyika, certaines galeries construites anarchiquement dans la commune Mukaza dans la municipalité de Bujumbura etc. L’objectif de cette visite pour lui était d’établir ensemble, dans le secteur de la construction, une situation de base pour avoir une économie émergente dans les 15 ou 16 prochaines années.
Prendre une décision pour aboutir à la vision d’un Burundi, pays émergent en 2040, développé en 2060
Le ministre Dukunde a fait savoir que les Burundais doivent mettre en tête que chaque pays doit tracer sa ligne de développement. Selon lui, c’est juste une planification, une prise de conscience mais également une prise de décision. Il a rappelé que des parcelles ont été attribuées par l’Etat à des gens qui avaient avancé des projets à réaliser pour le gain du pays notamment sur le littoral du lac Tanganyika. Paradoxalement, a-t-il fait entendre, certaines parcelles ont été valorisées et d’autres ne le sont pas. Il a souligné également qu’il y a d’autres gens qui se sont permis de vendre de telles parcelles. Il estime que, ces gens perturbent même le système d’échange. A cet effet, le ministre précise que les parcelles leur seront retirées pour favoriser les investisseurs. Car, dit il, nous voulons un pays qui attire des investisseurs, des touristes, etc.
Existence d’un dispositif légal
M.Dukundane rappel qu’un dispositif légal en matière de construction existait déjà mais nécessite des efforts additionnels. A cela, il a donné des éclaircissements. « En termes de construction dans les milieux urbains, surtout dans la commune de Mukaza, le code de l’urbanisme précise en son article 98, que les services chargés de l’urbanisme établissent un règlement d’occupation, la façon dont les gens doivent construire dans un point ou dans un autre. Effectivement, des services de l’urbanisme avaient établi que pour les parcelles inférieures à 10 ares, les constructions doivent être à 3 niveaux tandis que des parcelles qui surpassent 10 ares doivent être au minimum à 5 niveaux ». Mais, il y a des parcelles, constatées lors de la visite, qui n’ont pas répondu à ces exigences légales, a-t-il indiqué.
Le ministre Dukundane a lancé un appel pour que ceux qui ont des parcelles de veiller à faire parvenir leur chronogramme d’activités visant à pouvoir se conformer à ces exigences. Sus- mentionnées dans les 16 prochaines années. « Nous avons une vision devant nous, souligne-t-il, mais également nous avons des outils légaux qui nous poussent à nous y conformer. Alors, ceux qui n’en seront pas capables ou ne le voudront pas, seront indemnisés ou expropriés. Ceux qui n’ont pas les moyens sont priés de se mettre ensemble et le faire en synergie pour aboutir à l’objectif ».
Donathe Ndayisenga