Un délai de deux mois accordé à la commission mise en place pour s’en occuper
Un délai de deux mois a été accordé à une commission mise en place par le Premier ministre burundais en vue d’appuyer la mise en œuvre de la politique salariale dans les institutions à statuts spéciaux. Le ministre ayant la fonction publique dans ses attributions, Déo Rusengwamihigo, a invité les institutions du secteur paraétatique à s’organiser déjà en commençant à faire leurs propres calculs pour faciliter la tâche de ladite commission. Cela ressort de l’entretien accordé, le mardi 29 novembre 2022, par M. Rusengwamihigo aux journalistes de la RTNB et des PPB (Le Renouveau et Ubumwe).
Un arrêté datant du 22 novembre 2022 portant mise en place d’une commission chargée d’appuyer la mise en œuvre de la politique salariale dans les institutions à statuts spéciaux est déjà sorti. « Un délai de deux mois à compter du jour suivant la signature du présent arrêté est accordé à la commission pour achever le travail lui confié et remettre son rapport au cabinet du Premier ministre », lit-on dans le texte dudit arrêté obtenu de la part du ministre Rusengwamihigo.
Au cours de l’entretien, M. Rusengwamihigo a affirmé que le déblocage administratif concerne tous les fonctionnaires dont les salaires proviennent du budget général de l’Etat. Selon lui, le travail est presqu’au bout avec les fonctionnaires de l’Etat dont l’effectif s’élève à environ 104 860; d’où la mise en place de cette commission pour s’occuper des dossiers des institutions à statuts spéciaux.
«Pour la 1ère étape je peux affirmer qu’il ne reste même pas 100 dossiers. Ces derniers sont des dossiers incomplets portant des lacunes auxquels nous allons nous atteler un à un. La 2e étape concerne les fonctionnaires du secteur paraétatique. A l’heure actuelle, nous sommes à un pas très avancé. Nous venons, par le biais du Premier ministre, de recevoir un arrêté qui met en place une commission chargée de l’opérationnalité du secteur paraétatique », a-t-il fait savoir.
Identifier les institutions à statuts spéciaux existant au Burundi, une des missions de la commission
Ladite commission est composée de onze personnes issues de différentes institutions notamment la primature, le ministère en charge de la fonction publique, celui en charge des finances ainsi que de la présidence de la République. Ses missions sont, entre autres, d’identifier les institutions à statuts spéciaux existant au Burundi ; d’analyser les disparités éventuelles entre les salaires des cadres et agents prestant dans ces institutions et de proposer les voies possibles pour la mise en œuvre de la politique salariale. Elle va travailler de concert avec toutes les institutions paraétatiques afin de finaliser le travail dans le délai prescrit.
A la question de savoir s’il y aura la régularisation pour la période écoulée, M. Rusengwamihigo a répondu que la régularisation n’est pas chose facile, mais il a dit que la commission s’y penchera pour analyser la faisabilité.
Il a invité les institutions du secteur paraétatique à s’organiser déjà en commençant à faire leurs propres calculs pour que la commission vienne seulement pour une mise en commun entre les deux parties pour enfin trouver une finalité consultée et concertée.
Claude Hakizimana