Six piliers fondamentaux du développement numérique à savoir : le cadre institutionnel, les infrastructures numériques, les connaissances numériques, les plateformes numériques, les services financiers numériques et l’entrepreneuriat numérique, étaient au centre du débat d’un panel organisé par le ministère de la Communication, des technologies de l’information et des médias en collaboration avec la Banque mondiale, le mardi 25 mai 2021, lors de l’ouverture officiel de l’atelier de dissémination de l’économie numérique au Burundi.
Dans son discours d’ouverture, Mme Chantal Nijimbere, ministre de la Communication, des technologies de l’information et des médias a dit que la rencontre a pour but de soutenir la transformation numérique au Burundi afin de concrétiser la vision du 21e siècle dite siècle numérique.
Pour la mise en œuvre de la politique nationale du développement 2020-2027, le ministère en charge de la communication a mis en place une politique nationale de développement des technologies de l’information et de la communication, qui sera concrétisée par la stratégie sectorielle dont la vision globale est de faire du secteur des TIC un catalyseur d’économie nationale d’ici 2027.
Elle a rappelé que la période pandémique que traverse le monde a révélé que la transformation digitale doit avoir une place dans nos sociétés. L’usage du numérique s’est imposé massivement pour pallier les défis liés à la crise. Au Burundi, la volonté politique de développer le secteur des TIC qui est un secteur transversal concorde bien avec la mission de toutes les parties prenantes, qui est l’accès universel aux TIC pour réussir l’inclusion numérique.
La ministre Nijimbere a fait savoir que le secteur des TIC au Burundi présente des faiblesses, des défis, des forces et des opportunités mais aussi des menaces, d’où l’importance de mener une étude diagnostique et analytique afin de proposer des actions concrètes pour impulser la transformation de l’économie numérique du Burundi.
Le Burundi doit émerger avec les autres
Pour Jean Christophe carret, directeur des Opérations à la Banque mondiale, ils sont prêts à soutenir la transition numérique au Burundi. Il a précisé que le numérique a été une solution pendant la pandémie; il se demande alors comment le Burundi peut saisir cette opportunité. D’après lui, les études ont montré que les technologies numériques ne servent pas seulement en temps de crise, mais de plus en plus sont en rapport de croissance économique.
Il a montré qu’un rapport récent qui a été produit par la Banque mondiale montre que l’économie numérique en Afrique représentera 5% du produit intérieur brut en 2025 et presque 10% en 2050. Le secteur du numérique est en train d’émerger, le Burundi doit donc profiter de cette émergence.
La réussite du Burundi, précise M.Carret, dépendra de la capacité du pays à rendre l’internet accessible et abordable au plus grand nombre de Burundais, à renforcer leurs compétences dans ce nouveau domaine, à permettre aux gouvernements et aux entreprises d’utiliser les outils et à faire en sorte que le cadre réglementaire respecte toutes ces innovations.
Aline Nshimirimana