Le ministère de la Santé publique et de la lutte contre le Sida (MSPLS), à travers le Programme national de santé de la reproduction (PNSR) et le Programme national intégré de l’alimentation et de la nutrition (Pronianut) a organisé, du 9 au 10 novembre 2023, un atelier de formation à l’intention des journalistes burundais. Le but était d’apprendre à cette catégorie la signification de certaines terminologies utilisées en planification familiale (PF) afin de contribuer à sa promotion.
S’exprimant lors du lancement de cette formation, Philbert Sinzinkayo, formateur du PNSR a indiqué que les journalistes devront connaître les terminologies usuelles en planification familiale, afin de mieux orienter et traiter les sujets en rapport avec ce domaine. « La PF est l’une des composantes de la santé de la reproduction. C’est un ensemble de moyens mis à la disposition des individus et des couples pour leur permettre de vivre leur sexualité de façon responsable, de manière à éviter les grossesses non désirées, à espacer les naissances et à avoir le nombre d’enfants voulus et au moment voulu», a informé M. Sinzikayo.
Les méthodes contraceptives constituent aussi un autre concept utilisé dans la PF. M. Sinzinkayo a précisé que les méthodes contraceptives sont des moyens tant naturels que synthétiques, qui permettent à un individu ou à un couple d’empêcher temporellement ou définitivement une grossesse.
Pour lui, la PF est une intervention très importante pour la santé de la mère d’abord, de l’enfant ensuite mais aussi de toute la famille. Elle peut même contribuer au développement socio-économique du pays.
Barrières socio-culturelles et religieuses, parmi les principales contraintes de la PF
Son constat est que certaines personnes se focalisent sur les méthodes qui doivent être utilisées, mais de son côté, ce qui est important, ce sont les résultats peu importe les moyens qui ont été utilisés. Il conseille à tout le monde d’éviter d’être prisonnier de telles ou telles autres méthodes contraceptives.»Si la personne x trouve que les méthodes naturelles sont les mieux indiquées pour elle, qu’elle utilise ces méthodes. Si elle y trouve que les méthodes modernes sont mieux indiquées pour elle, qu’elle les utilise car là où il faut qu’on arrive à s’accorder, c’est d’accepter à limiter ou espacer les naissances «, souligne-t-il.
M. Sinzinkayo a conseillé aux prestataires de ne pas obliger tout le monde à utiliser uniquement les méthodes contraceptives modernes, parce qu’il peut y avoir des gens qui ont besoin d’utiliser les méthodes naturelles pour l’une ou l’autre raison. Non plus, les leaders religieux ne devront pas eux non plus condamner les gens qui utilisent les méthodes contraceptives modernes. Pour lui, il faut laisser le libre choix aux gens, pour que chacun choisisse la méthode pour laquelle il se sent à l’aise. Pour lui, la connaissance de ces concepts permettra aux journalistes de produire des émissions ou articles pour la promotion de la PF, pour faire face à la forte pression démographique par notamment la maîtrise de la fécondité.
Eliane Nduwimana