Des solutions aux défis ont été recommandées
Le problème actuel de déplacement causé par la carence du carburant, le silence des sources surtout des communicateurs et porte-parole et le manque de volonté pour plusieurs sources à répondre par voie téléphonique aux questions des médias en situation difficile liée au manque de carburant pour faciliter des échanges en présentiel ont été cités parmi les défis majeurs que rencontrent les journalistes dans la quête de l’équilibre des informations. Des solutions ont été proposées à toutes les parties pour faciliter les tâches.

Selon les interventions des responsables des médias et des organisations de la société civile au cours du forum d’échanges organisé le vendredi 04 avril 2025 par le ministère burundais en charge de la communication en collaboration avec le Centre d’alerte et de prévention des conflits (Cenap) à l’endroit des institutions publiques et médias, la majorité des communicateurs et porte-parole des différentes institutions ne répondent pas aux questions des journalistes et d’autres sont sélectifs ou ne donnent pas l’information à temps réel. «Même ceux qui nous donnent les informations, répondent difficilement et tardivement alors que l’information est un produit périssable qui doit être consommée à temps par la population. D’autres sont sélectifs et choisissent des médias plus préférés que d’autres, surtout publics», font remarquer les responsables des médias.
Les porte-parole des institutions publiques et les responsables des partis politiques reprochent aux médias qu’il existe des cas où le manque d’informations auprès de leurs organes est causé par les journalistes. Ils expliquent qu’il se manifeste quelques journalistes avec des attitudes et comportements contradictoires aux mœurs, aux bonnes manières ou à la déontologie professionnelle du journalisme. «Imaginez-vous un journaliste qui se présente avec un pantalon déchiré ou à tendance de culotte, un col tendu vers le haut, une jupette, mini robe ou jupe asymétrique, etc. Comment peut-il avoir de l’information alors que son comportement, habillement ou langage est irrecevable? D’autres journalistes demandent des informations immédiates sans toutefois demander le rendez-vous. Le pire encore est celui qui pose des questions inappropriées au service alors qu’il y a des autorités ou institutions habilitées en ce domaine auxquelles il peut s’adresser», ont-ils évoqué pour donner quelques éclaircissements qui pourraient causer l’accès difficile à l’information auprès des sources.
Des voies pour relever ces défis
La ministre en charge de la communication, Léocadie Ndacayisaba appelle les professionnels des médias à toujours manifester une discipline exempte de toute souillure afin de ne pas ternir l’image du métier journalisme en général et de leur medium en particulier. Aux communicateurs et porte-parole, Mme Léocadie Ndacayisaba rappelle que leurs missions sont les mêmes que celles des journalistes et complémentaires. Ils sont alors appelés à rester ouverts et collaboratifs avec les journalistes afin de faciliter la population à avoir accès à une information équilibrée, objective, fiable et professionnelle.
Selon Jérôme Niyonzima, secrétaire général et porte-parole de l’Etat, un journaliste doit savoir à qui il faut demander les informations, savoir les voies de recherche des informations, garder la fidélité et la confiance des sources, éviter de troubler les sources afin de ne pas barrer les voies d’accès pour les autres chercheurs d’informations.
Médard Irambona (Stagiaire)