Le ministère de l’Environnement, de l’agriculture et de l’élevage en collaboration avec le PARM a organisé, le jeudi 23 mai 2024, un atelier de partage des connaissances et de restitution des résultats préliminaires de l’étude d’évaluation des risques agricoles au Burundi. Cet atelier a vu la participation de l’assistant du ministre ayant en charge l’environnement, les représentants des partenaires au développement et les représentants des institutions gouvernementales.
Le représentant du PARM, Jean -Claude Bidogeza, dans son mot de circonstance, a précisé que la gestion des risques est fondamentale pour un avenir dans lequel des systèmes alimentaires productifs, durables et sains sont capables de soutenir une population qui devrait dépasser 9,5 milliards de personnes d’ici 2050. Elle contribue à la réalisation de l’égalité des sexes. Elle est essentielle pour améliorer la sécurité alimentaire, la nutrition et la santé des millions de personnes dans les pays en développement. Dans le domaine agricole, a-t-il ajouté, le renforcement de la résistance des femmes aux chocs et leur autonomisation économique par des solutions intelligentes aux chocs agricoles sont essentiels pour renforcer la résilience des ménages et des communautés rurales.
Il a indiqué que la gestion des risques agricoles est au cœur des programmes de lutte contre le changement climatique, l’insécurité alimentaire, l’égalité des sexes et la pauvreté. L’amélioration de la stabilité des systèmes agricoles et la réduction de la volatilité de la population, des revenus et des prix sont fondamentales pour parvenir à un développement économique durable et à la réduction de la pauvreté dans le pays dépendant de l’agriculture.
L’assistant du ministre de l’Environnement de l’agriculture et de l’élevage, Emmanuel Ndorimana, a précisé qu’en novembre 2022, le gouvernement du Burundi, à travers ledit ministère a soumis une requête officielle au président du Fida pour la mobilisation de l’expertise et des ressources du PARM en vue d’assister le gouvernement dans son engagement, à réduire, transférer et adapter les risques agricoles. Le PARM a pu démarrer au Burundi après l’approbation de ces bailleurs de fonds. La première phase du processus de la PARM a permis de cibler le maïs, le riz et le lapin comme les trois chaînes de valeur sur lesquelles focalisées l’étude d’évaluation des risques.
Les attentes par rapport à cet atelier sont multiples
M. Ndoricimpa a indiqué que les attentes du ministère par rapport à cet atelier sont multiples. Il s’agit, entre autres, d’ une liste consensuelle des principaux risques, des outils et instruments de mitigation de ces risques, des modalités de mise en œuvre des solutions préconisées incluant la maîtrise de la gestion de l’eau, le recours au partenariat public-privé et de la mise en place d’un mécanisme d’assurance et de garantie agricole, le coût associé à ces remèdes ainsi qu’un plan de mobilisation de ressources et un calendrier de mise en œuvre.
Il a, enfin, remercié le groupe sectoriel agriculture et développement rural, tous les partenaires au développement intervenant dans le secteur agricole en général et plus particulièrement au Fida ainsi qu’à PARM pour leur accompagnement.
Odette Nijimbere