
Il y aura de fortes précipitations qui sont dues au phénomène El Nino, a indiqué M. Nibaruta (Photo Lucie Ngoyagoye)
La prévision météorologique saisonnière valable de la période de septembre à décembre 2023 communément appelée « Agatasi » montre que le Burundi aura une pluviométrie supérieure à la normale climatologique dans toutes les régions naturelles du pays. Face à cette situation, la population doit prendre des précautions afin d’éviter les inondations.
L’Institut géographique du Burundi (Igebu) a présenté une note de prévision météorologique saisonnière le 6 septembre 2023 valable pour la période allant de septembre à décembre 2023. Anicet Nibaruta, directeur général de la Protection civile et président de la plateforme nationale de prévention des risques des catastrophes a fait savoir qu’à travers cette note, on a pris connaissance qu’il y aura de fortes précipitations qui sont dues au phénomène El Nino qui prend origine sur la surface des eaux de l’océan pacifique et qui va interagir avec le phénomène du dipôle de l’océan indien. Ce dernier est nait sur l’océan Indien à Dar es Salam. Les deux phénomènes El Nino et dipôle ont le même comportement et ils sont suivis par de fortes précipitations.
Curer les canaux d’évacuation des eaux
Face à cette situation, M. Nibaruta indique que la plateforme nationale de prévention des risques des catastrophes demande à l’administration d’encadrer les communautés pour curer les canaux d’évacuation des eaux de ruissellement pour éviter les inondations. Les communautés devraient également être encadrées pour tracer les courbes de niveau ; planter des haies antiérosives ; planter les arbres qui cohabitent avec les cultures. Il faut aussi encadrer les communautés pour faire l’hygiène et l’assainissement afin d’éviter les maladies des mains sales. Au niveau de la plateforme nationale de prévention des risques des catastrophes, on est à pied d’œuvre. Avec les acteurs humanitaires, on va en effet bientôt réhabiliter les sites de Maramvya Sobel et Kinyinya II. On se prépare ainsi à accueillir de manière transitoire les ménages qui seront obligés de quitter leurs zones d’origine à la suite de ces fortes précipitations.
Nibaruta a fait savoir que, sur demande de la communauté de Gatumba, on avait pensé à aménager une digue de part et d’autre de la rivière Rusizi sur un projet de résilience communautaire mis en œuvre avec l’appui du Pnud. Il était prévu un montant de 350 000 dollars mais on a senti qu’aménager une digue de 2 km seulement sur la rivière Rusizi qui a environ 12 kilomètres n’était pas une bonne idée. La plateforme a alors jugé bon d’attendre afin de faire un travail complet.
Lucie Ngoyagoye