Le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a animé, le mardi 10 mai 2022, au Palais présidentiel Ntare Rushatsi House, une conférence de presse au cours de laquelle il a répondu aux différentes questions des professionnels des medias concernant la vie nationale. « Nous voulons échanger sur les différentes préoccupations qui hantent les Burundais. Mon souhait est de constituer une coalition avec les professionnels des medias », a souligné le chef de l’Etat.
Durant les deux ans passés étant au pouvoir, le chef de l’Etat a indiqué qu’il y a eu, dans le domaine de la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption et les malversations économiques. Il y a eu aussi le rétablissement des relations bilatérales avec les pays voisins. Certains burundais vivants à l’étranger ont commencé à contribuer au développement du pays.
Une grande étape a été franchie
Concernant la mise en application des thèmes choisis pour son mandat, à savoir « Ensemble tout est possible » « chaque poche ait de l’argent », et « chaque bouche ait à manger », le président Ndayishimiye s’est réjoui qu’un pas a été franchi. Aussi, les Burundais doivent travailler en synergie pour résoudre les questions communes et le pays se développe grâce à sa population. M. Ndayishimiye a précisé que les Burundais ont été sensibilisés à pratiquer l’agriculture dans la mesure où plus de 30 000 hectares ont été cultivées.
Pour ce qui est de la hausse du prix du carburant, Evariste Ndayishimiye a dit que ce n’est pas de leur faute si ce prix est revu à la hausse, « Nous devons nous y adapter car, les consommateurs du carburant sont devenus nombreux ». Quant à la hausse du prix des produits alimentaires sur le marché, il a souligné que cette situation s’observe surtout en mairie de Bujumbura et que cela a trait au travail des commissionnaires.
S’agissant de la carence du sucre observée actuellement dans le pays, le président Ndayishimiye a souligné qu’il doit y avoir le système de protectionnisme de la Sosumo. Aussi, « nous devons relever cette société. Pour cela, plus de dix milles tonnes de sucre sont en route vers le Burundi. Pour palier à cette carence, la population peut aussi cultiver la canne à sucre et la faire vendre à la Sosumo».
Le Burundi reste neutre face aux conflits internationaux
Sur la position du Burundi par rapport aux conflits internationaux, M. Ndayishimiye a fait savoir que le Burundi sera partie à la solution, mais pas partie au conflit. « C’est notre position et nous devons d’abord gérer les problèmes internes. Les relations entre l’Union européenne et le Burundi sont bonnes, et le fonds destiné au Burundi est toujours là», d’après le chef de l’Etat.
Concernant le rétablissement des relations entre le Burundi et le Rwanda, Evariste Ndayishimiye a souligné que les deux pays ont déjà entamé une série de dialogues, «nous sommes des voisins, frères et nous resterons ainsi. Il n’y a pas de haine entre nous. Lors de nos échanges, nous constatons que la sécurité est primordiale et des solutions vont être trouvées par rapport à certains malentendus observés entre le Burundi et le Rwanda».
En ce qui concerne la démographie galopante qui s’observe dans le pays, « nous attendons le recensement général de la population pour pouvoir prendre des mesures appropriées car, il s’agit d’un problème majeur pour le développement du pays », a indiqué le chef de l’Etat. Pour ce qui est du sort de l’ex marché central de Bujumbura, le président Ndayishimiye a précisé que les banques ont promis de construire un molle et les études de faisabilité sont en cours.
Evariste Ndayishimiye s’est réjoui de ces échanges avec les professionnels des médias et a invité ces derniers à apporter des suggestions et contributions en donnant des informations fiables.
Yvette Irambona