Lors de l’atelier organisé par le ministère de la Communication, des technologies de l’information et des médias, le mardi 8 février 2022, sur la mise en place des outils de mesure d’impacts des contenus médiatiques à l’intention des responsables des médias et des journalistes, la présentation a été beaucoup centrée sur la compréhension de la communication pour le développement pour promouvoir l’interaction entre les médias et le public.
Dans sa présentation, Espérance Nijembazi a expliqué que la communication pour le développement est une approche qui est à jour dans le paysage médiatique. Basée sur la recherche et les données, cette communication consiste à utiliser, de façon planifiée et organisée, des techniques et des moyens de communication en vue de promouvoir le développement à travers un changement de comportement grâce à la diffusion des informations nécessaires suscitant la participation de la population. La communication pour le développement est centrée sur les individus dans leur contexte tout en tenant compte de leurs préoccupations et repose plus particulièrement sur la communication communautaire, d’après notre source.
Mme Nijembazi a fait savoir que la recherche faite en matière de la communication a poussé à avoir d’autres approches plus innovatrices pour répondre à certains défis notamment celui en rapport avec la prise en compte des préoccupations de la population, des besoins, des intérêts, de la participation du groupe.
Créer des clubs d’écoute et de lecture pour renforcer l’interaction
Dans le souci de promouvoir l’interaction entre les médias et le public, l’oratrice a beaucoup insisté sur la nécessité de la mise en place des groupes d’écoute et de lecture. Cela pourra faire participer l’audience et le lectorat et aidera à identifier leurs attentes et leurs besoins. Pour ce faire, Mme Nijembazi a demandé aux responsables des médias, de prendre en compte les besoins de la population lors de leurs réunions de rédaction ou de programmation. Elle leur a également demandé de créer des clubs d’écoute et de lecture ou des groupements communautaires pour pouvoir renforcer l’interaction avec la population.
Certains responsables des médias qui ont déjà mis en place les groupements communautaires ont témoigné de leurs expériences. Les représentants des radios communautaires dans les provinces de Kayanza, Gitega et Makamba qui ont partagé les expériences en rapport avec ces groupements communautaires ont affirmé une interaction active avec la population. Pour certains, lorsque les membres de ces groupements se rencontrent, après les échanges, ils participent aux travaux de développement communautaire.
Claude Hakizimana