
Le chef de mission à l'ambassade du Maroc au Burundi indique que le Maroc va continuer à entretenir de bonnes relations multisectorielles avec le Burundi
Le Maroc entretient de bonnes relations bilatérales avec le Burundi. Depuis l’adoption de la charte de Casablanca en 1961 l’aspirant à renforcer l’Unité africaine, un accent particulier est mis sur la volonté du royaume de voir la coopération avec le Burundi revêtir, depuis l’ouverture de l’ambassade de Maroc au Burundi le 1er septembre 2021, un caractère stratégique et multidimensionnel. Cela ressort d’un entretien accordé le 7 novembre 2022 au quotidien Le Renouveau par Slaoui Mohammed, le chef de mission du Maroc au Burundi. Il a Parlé du projet de Gazoduc Nigeria-Maroc qui arrive à un niveau satisfaisant.
Dans le cadre de la coopération bilatérale entre le Maroc et le Burundi, le chef de mission marocain au Burundi a souligné le lancement officiel d’un projet de partenariat entre la commune marocaine Argana et la commune Mwumba de la province de Ngozi ; un projet qui tend à la réalisation de deux projets à savoir : l’adduction en eau potable et le projet intégré de production et commercialisation du miel. Il a indiqué que ce projet vise l’autonomisation des revenus des populations locales et la possibilité d’assurer un revenu décent aux ménages. Il a précisé que ce partenariat a été financé via le Fonds africain d’appui à la coopération décentralisée internationale des collectivités territoriales à hauteur de 240 000 de dollars américains. Il a ajouté que ce partenariat a même poussé le gouverneur de la province de Bubanza, Cléophas Nizigiyimana et la délégation qui l’avait accompagné aux cérémonies de lancement officiel dudit projet, le 7 septembre 2022, à solliciter une duplication de cette expérience avec la commune Argana se fasse aussi avec une autre commune du Maroc et la sienne.
Le gazoduc Maroc-Nigeria,un projet bénéfique pour le Burundi
Lors de cet entretien, Slaoui Mohammed n’a pas manqué de mentionner le grand projet qui est en cours d’exécution entre le Maroc et le Nigeria et qui sera bénéfique aussi pour le Burundi. Il s’agit d’un projet de gazoduc dont l’accord d’exécution a été signé en décembre 2016 entre le Maroc et le Nigéria. « A cet égard, le mémorandum d’entente récemment signé à Rabat avec la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et à Nouakchott avec la Mauritanie et le Sénégal, marque un jalon essentiel dans le processus de réalisation de ce projet».
Comme l’a signalé le roi marocain, la signature de ce mémorandum traduit l’engagement des pays concernés à contribuer à la concrétisation de ce projet stratégique et elle illustre la volonté politique d’assurer son succès où le constat a été que le gazoduc Nigeria- Maroc présente pour ce dernier plus qu’un projet bilatéral entre leurs pays-frères vu l’intérêt que le Maroc porte au partenariat avec les Etats de l’Ouest du continent africain (plus de 440 millions d’habitants).
Des opportunités pour les pays de la CEDEAO
Se basant toujours sur le discours du roi marocain, Slaoui Mohammed a, en effet, fait savoir qu’en plus du Maroc et de la Mauritanie, le gazoduc va offrir aux pays de la CEDEAO, des opportunités et garanties en matière de sécurité énergétique et de développement socio-économique et industriel. Citant toujours le roi Mohammed VI, Slaoui Mohammed indique que ce projet oeuvre en faveur de la paix, de l’intégration économique et industriel aux générations présentes et futures parce que c’est un projet qui promettant d’arrimer l’Afrique et l’Europe.
Le Maroc est soucieux d’agir toujours de concert avec le Nigéria et l’ensemble des partenaires en toute transparence et responsabilité, pour que ce projet soit concrétisé dans les plus brefs délais. Et d’affirmer la réceptivité du Maroc à toute forme de partenariat fructueux visant à mener à bien ce projet africain d’envergure.
Olivier Nishirimbere